Le gouvernement de transition libyen a indiqué avoir arrêté un chef de l’État islamique, Embark al-Khazmi, à la suite d’une opération menée, le 7 septembre, par les Forces d’opérations conjointes, en collaboration avec le procureur libyen.
Ces forces comprennent des membres de la sécurité qui relèvent à la fois des ministères de la Défense et de l’Intérieur. En particulier, Al-Khazmi a été arrêté à Bani Walid, une ville située à environ 170 kilomètres au sud-ouest de Tripoli, où les forces libyennes ont fait une descente dans une ferme abandonnée, à l’intérieur de laquelle se cachait le militant djihadiste.
Celui-ci, défini comme un éminent dirigeant de l’État islamique, était recherché par le parquet depuis 2017, année au cours de laquelle un mandat d’arrêt a été émis. La nouvelle de l’opération a été diffusée par le Premier ministre par intérim, Abdulhamid Dabaiba, sur son compte Twitter, qui a déclaré : « Le succès de cet effort soutenu permettra de découvrir des informations vitales sur l’Etat islamique et rendra justice à un terroriste dangereux. » Pour le Premier ministre, ce qui s’est passé représente un « grand succès » pour les forces de sécurité libyennes, qui continueront de lutter contre le terrorisme « où qu’il soit », à l’intérieur du pays.
Al-Khazmi est considéré comme l’un des chefs terroristes les plus dangereux de Libye, considéré comme le principal responsable des attaques perpétrées dans les régions centrales du pays d’Afrique du Nord, ainsi que le chef des cachettes de l’Etat islamique à Bani Walid. Parmi les attentats les plus meurtriers dans lesquels il a été impliqué figure celui perpétré à Zliten, lorsqu’une voiture piégée a explosé près d’un poste de contrôle de la police militaire, tuant 7 personnes. Al-Khazmi avait réussi à s’échapper de Syrte en 2016, suite à la défaite de l’État islamique aux mains des forces de l’opération Bunyan Al-Marsous, soutenues par les forces aériennes américaines.
Depuis, l’arrestation d’Al-Khazmi intervient au lendemain d’une autre opération antiterroriste menée par les forces de l’armée libyenne à Murzuq, dans le sud du pays. Bien que la présence d’ISIS ait considérablement diminué ces dernières années, certaines cellules continuent d’être actives, en particulier dans les zones montagneuses et désertiques les plus reculées.