L’Algérie est passée aujourd’hui à la vitesse supérieure en saisissant plusieurs organisations internationales, dont l’ONU et l’UA, après quatre jours de l’assassinat de trois algériens dans un bombardement de l’armée marocaine alors qu’ils faisaient la liaison Ouargla – Nouakchott sur le territoire du Sahara occidental.
A cet effet, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a dans le cadre du suivi des prolongements internationaux de ce lâche acte, adressé des messages à plusieurs organisations internationales, rapporte l’APS jeudi soir citant une source auprès du ministère des Affaires étrangères.
Le premier responsable du secteur des affaires étrangères Ramtane Lamamra a informé officiellement le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, et le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Youssef Ben Ahmed Al-Othaimeen,indique la meme source.
Dans ses messages, le chef de la diplomatie algérienne a mis en avant « la gravité extrême de l’acte de terrorisme d’Etat en question qu’aucune circonstance ne saurait justifier », selon le département de Ramtane Lamamra.
« L’emploi par l’état occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour le sécurité et le stabilité au Sahara occidental et dans toute le région »,a souligné le ministre.
M .Lamamra a affirmé dans ce cadre, « la volonté et la capacité de l’Algérie d’assumer ses responsabilités en matière de protection de ses ressortissants et de leurs biens en toutes circonstances ».
Dans le même contexte, des Ambassadeurs accrédités auprès de l’Algérie ont été reçus au ministère des Affaires étrangères, ajoute la même source.
Mercredi dernier, la Présidence de la République avait dans un communiqué qualifié cette agression de « bombardement barbare », affirmant que « plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis avec un armement sophistiqué ce lâche assassinat à travers cette nouvelle manifestation d’agressivité brutale qui est caractéristique d’une politique connue d’expansion territoriale et de terreur ».