L’armée éthiopienne a démenti les informations selon lesquelles elle aurait lancé une attaque hier contre une zone frontalière contestée avec le Soudan.
Hier, l’armée soudanaise a déclaré qu’un certain nombre de ses soldats ont été tués lorsque les forces éthiopiennes et les groupes armés fidèles à Addis-Abeba ont attaqué la zone frontalière d’Al-Fashqa.
L’armée soudanaise a confirmé avoir repoussé une attaque des forces éthiopiennes contre un poste situé à la frontière entre l’ Éthiopie et le Soudan . Au moins 6 soldats de Khartoum auraient été tués, selon des sources militaires.
La nouvelle a été initialement rapportée par des sources militaires soudanaises des milices et groupes de l’armée éthiopienne qui ont attaqué les positions de l’homologue soudanais situées dans la zone frontalière. par al-Fashaqa al-Sughra, faisant des morts.
Le but des bombardiers éthiopiens, en revanche, aurait été d’intimider les agriculteurs locaux et de saper le succès de la saison des récoltes. « Nos forces ont courageusement repoussé l’attaque et infligé d’énormes pertes aux assaillants, en vies humaines et en matériel », lit-on dans la déclaration de Khartoum, ,.
.Selon les mêmes sources, au cours des affrontements d’hier d, qui ont duré environ sept heures, de l’artillerie lourde et des mitrailleuses ont été utilisées, causant la mort d’environ 21 membres des troupes soudanaises. Le lieutenant-colonel Ibrahim Al-Houri, a déclaré que « l’armée a pleuré 6 martyrs à Al-Fashaqa » portant à 90 le nombre de soldats soudanais tués dans les affrontements frontaliers depuis avril 2020. Selon la même information canal, le nouveau raid éthiopien visait à atteindre deux objectifs, le premier était de soutenir les agriculteurs d’Amhara,
C’est depuis novembre 2020 que Khartoum accuse Adis Abeba d’avoir déployé des hommes armés sur leurs territoires, et, par la suite, d’avoir tendu une embuscade à une patrouille soudanaise située dans la région frontalière d’Al-Fashaqa. C’est une zone plate, réputée particulièrement fertile, au centre d’un différend entre les deux pays africains. En particulier, le Soudan considère que le territoire est sous sa juridiction, mais les agriculteurs de la région éthiopienne d’Amhara revendiquent leurs droits. Plus précisément, l’État d’Amhara revendique des parties de la région qui, selon Khartoum, se trouvent à l’intérieur de ses frontières en vertu de traités de l’ère coloniale datant de 1902. Le Soudan, pour sa part, a historiquement permis aux agriculteurs amhara de vivre et de travailler dans la région en échange pour avoir payé des impôts au gouvernement de Khartoum. Puis, en novembre de l’année dernière, les forces éthiopiennes et soudanaises se sont affrontées pendant des semaines dans la région, permettant à Khartoum,
Les tensions s’étaient exacerbées après le déclenchement du conflit dans la région nord éthiopienne du Tigré le 4 novembre 2020, lorsque les forces du gouvernement local, les soi-disant Forces de libération du peuple du Tigré (TPLF), se sont soulevées contre celles du gouvernement fédéral, dirigé par Le Premier ministre Abiy Ahmed. Après que les troupes éthiopiennes ont quitté la région frontalière pour combattre au Tigré, les forces soudanaises et les milices de l’ethnie Amhara se sont mobilisées à Al-Fashaqa, reprenant les combats qui duraient depuis plusieurs mois.