En raison des récents échecs majeurs de la diplomatie étrangère algérienne, des spéculations et des rumeurs règnent ces jours-ci dans les couloirs du système de la bande des généraux sur qui succédera l’actuel ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui pourrait remettre sa démission au gouvernement après avoir été exclu des grandes décisions au niveau du cabinet. Il semble qu’il y ait déjà deux candidats potentiels pour ce poste.
La semaine dernière, des responsables de l’armée ont interrogé Lamamra, sur les rumeurs concernant sa démission, mais il a montré son ignorance de la question et a qualifié la nouvelle de « guerre psychologique » en leur répondant en disant « Qui vous a parlé de telles choses ? ». Il leur a promis qu’il resterait à son poste aussi longtemps qu’il le jugerait bon pour l’Algérie.
Pendant ce temps, M Lamamra en marge du conseil des ministres a tenu hier une petite réunion avec les cadres du ministère des Affaires étrangères pour démentir ce qui a circulé sur les informations selon lesquelles il est sur le point de quitter son poste.
On sait que M Lamamra est l’un des ministres les plus titrés du cabinet de Tebboune qui refuse de le perdre si facilement. En exprimant à plusieurs reprises sa confiance en son haut diplomate malgré les rumeurs selon lesquelles Lamamra aurait qualifié Tebboune de «l’alcoolique téméraire qui a embarrassé les Algériens avec ses propos ridicules, irrationnels et irréfléchis..».
Selon les mêmes sources, les spéculations sur un changement des performances de la diplomatie étrangère algérienne afin d’accroître son influence ont refait surface, lorsque M Lamamra n’a pas réussi à avoir d’impact et de changement significatif dans la diplomatie algérienne, qui vit sur un seul dossier depuis un demi-siècle, qui est la « question du Sahara occidental ».
Il semble que sa quête pour remédier à l’isolement international que connaît l’Algérie en rachetant les positions politiques de certains pays pauvres et faibles comme la Tunisie et la Mauritanie n’ait pas porté ses fruits.
Cela a gravement endommagé le budget global du département d’État, qui est le deuxième plus gros budget après le ministère de la Défense. Il a du mal à contrôler les effets du chaos provoqué par la présence sur le trône algérien du général Chengriha, obsédé par la question du Sahara occidental et ses relations anormales et amoureuses avec le dirigeant du Front Polisario, Mohamed Lamine Ould Bouhali, et avec lui tous les experts pensent que Lamamra sera limogé ou liquidé, comme Gaïd Salah et les autres. Ainsi il sera surement la première victime des généraux en 2022.