Un faux médecin tiktokeur a été placé en détention préventive par le juge d’instruction du tribunal de sidi M’hamed d’Alger pour son implication dans une affaire liée à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux, à la publication de fake-news et à l’appel des citoyens au boycott du vaccin anti-Covid19.
Lors d’une conférence de presse organisée hier lundi 31janvier, le procureur de la république du même juridiction a déclaré que le faux médecin, avec les centaines de milliers d’abonnés sur « tik tok », appelait les citoyens à ne pas se faire vacciner contre le coronavirus sous prétexte qu’il est nocif pour la santé et cause le mort.
En outre, le procureur a fait savoir que « le mis en cause a aussi usurpé l’identité de médecin provoquant le désarroi les praticiens de la santé ».
Lors de la perquisition de son domicile mercredi dernier, les services de sécurité ont saisi trois blouses et un stéthoscope que le prévenu utilisait, , pour « tromper ses victimes », selon la même source judiciaire.
Ce faux médecin est poursuivi sur la bases des 149 bis, 196 bis et 242 du Code de procédure pénales, notamment la « diffusion par tous moyens de fausses informations parmi la population, et qui sont d’ordre à porter préjudice à la sécurité et à l’ordre publics », « usurpation d’identité », « prise illégale de photos et de vidéos et leur diffusion sur les réseaux sociaux, ce qui susceptibles de porter préjudice à la santé de la population ainsi qu’aux établissements hospitaliers»,
« Il y a des individus qui diffusent des informations fallacieuses au sein de la population qui sont susceptibles de porter atteinte à l’ordre public. Il est recommandé de ne pas se fier à tout ce qui se propage sur les réseaux sociaux, en ce sens que ces contenus portent dans leur majorité beaucoup de contrevérités dont le but est de provoquer le désordre au sein de la population », a mis en garde le procureur général , tout en exhortant la population algérienne à s’informer auprès de sources fiables.
Dans les détails, l’affaire remonte au mois d’août dernier. Le commissaire Seddik Hakim, chef de l’unité de lutte contre le terrorisme de la police judiciaire de la wilaya d’Alger, a dévoilé que le prévenu s’était présenté comme pour un médecin spécialiste de l’hôpital Nafissa Hamoud d’Hussein Dey, ce qui lui a permis d’attirer près de 1,7 million de vues ». En effet, l’accusé a profité du séjour à l’hôpital de son père au service covid-19 pour proposer ses « services » aux proches des malades monnayant une somme de 3 000 DA.
En sus d’avoir mis en avant une image déformée de l’état du service Covid-19 de cet hôpital, le prévenu a également appelé à boycotter le vaccin en prétendant qu’il serait inefficace, voire mortel, a indiqué le commissaire.