Le sénateur Alekseï Pouchkov a commenté les déclarations des dirigeants français et allemands concernant le possible retour de la Russie au G8.
« Les tentatives visant à poser à la Russie les conditions d’un retour au G8 sont illégales par définition », a-t-il tweeté.
Selon le sénateur, si le G7 veut rester dans sa composition actuelle, sans la Russie et la Chine, c’est son choix.
« Mais elle devrait comprendre: fixer les conditions du retour de la Russie est une mauvaise politique », a t-il conclu.
À la veille de la rencontre entre le président des États-Unis et celui de la France, Donald Trump et Emmanuel Macron ont tenu une conversation téléphonique au cours de laquelle ils ont convenu que la Russie devrait être invitée au sommet du G7 en 2020. Trump devrait soulever cette question lors du sommet de Biarritz. Le dirigeant américain a lui-même déclaré qu’il ne s’opposerait pas au retour de la Russie dans le groupe des principaux pays du monde.
Mais plus tard, Macron a déclaré que ce serait une erreur stratégique de renvoyer la Russie au G8 sans résoudre la crise ukrainienne, et la chancelière allemande Angela Merkel a souligné que des progrès dans la mise en œuvre des accords de Minsk contribueraient à la reprise des travaux dans le format du G8.
Selon le président russe Vladimir Poutine, Moscou considère que tout contact avec les pays du G7 est utile. La représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a indiqué que le sujet de la participation au G8 devrait être abordé sous une forme professionnelle.
Le format G8 existe depuis 1998. En 2014, il a été réduit au G7 lorsque, dans le contexte d’événements en Crimée, les membres du groupe ont décidé de ne pas se rendre au prochain sommet de Sotchi, mais se sont réunis à Bruxelles sans la participation de la Russie.
Les pays occidentaux ont accusé Moscou d’intervenir dans les affaires de l’Ukraine et ont imposé des sanctions. La Russie a riposté, a nié à plusieurs reprises toutes les allégations et a déclaré que lui parler dans le langage des sanctions était contre-productif. Récemment en Occident, de plus en plus d’opinions se sont exprimées sur la nécessité de lever les restrictions anti-russes.