Rappelé le 08 février dernier par Alger sur ordre du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour consultations dans le sillage de l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne (Amira Bouraoui) dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, l’ambassadeur d’Algérie en France Saïd Moussi ,a regagné jeudi 30 mars ses bureaux à l’ambassade d’Algérie en France dans un contexte de détente entre les deux pays.
« L’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, a regagné ses bureaux à Paris, mercredi 29 mars, cinquante jours après son rappel à Alger pour consultations à la suite de l’affaire de l’opposante franco-algérienne Amira Bouraoui, dont l’arrivée en France via la Tunisie a provoqué une crise diplomatique entre les deux pays », a annoncé la présidence de la république algérienne.
Le 22 mars dernier, dans une interview accordée à la chaîne qatarie « Al Jazeera », le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait indiqué, en réponse à une question sur un éventuel retour de l’ambassadeur d’Algérie à Paris pour reprendre ses fonctions, que ce retour « n’est pas à exclure », compte tenu de la forte communauté algérienne établie en France et de la nécessité d’ « assurer les missions consulaires pour la prise en charge de ses préoccupations ».
Le retour du diplomate algérien en poste, avait été annoncé le 24 mars par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune lors d’un entretien téléphonique avec le président de la République française, Emmanuel Macron,
Les deux présidents ont également abordé «les relations bilatérales et les différents moyens de concrétiser (la Déclaration d’Alger), signée entre les deux pays lors de la visite, en août dernier, du Président Macron en Algérie».
L’ambassade d’Algérie à Paris a fait état jeudi 30 mars de la première activité officielle de Saïd Moussi après son retour à son poste. En effet, le représentant diplomatique algérien a été reçu par la secrétaire générale du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Marie Descôtes, a fait savoir l’ambassade d’Algérie en France , indiquant que les deux parties ont fait le point sur les prochaines échéances bilatérales, « dans le cadre de l’agenda politique convenu entre les hautes autorités ».
Pour rappel, Moussi a été rappelé à Alger en février dernier au lendemain de l’exfiltration d’une ressortissante titulaire de la double nationalité algéro-française par les services consulaires français depuis Tunis.