La guerre féroce et secrète entre les factions au sein de l’institution militaire se poursuit, malgré plus de trois ans écoulés depuis l’assassinat du général Gaïd Salah par le général Chengriha. Certains acteurs estiment que le général Chengriha a remporté la guerre et que la plupart des membres de la faction de Gaïd Salah parmi les militaires sont en prison, certains se sont enfuis à l’étranger. Cependant, il y a quelques jours, un nouveau procès secret a été ouvert contre trois généraux, ainsi que plusieurs hauts gradés, mettant en lumière le dossier de trahison au sein de l’armée algérienne.
Nos sources au ministère de la Défense ont révélé que le directeur de la justice militaire supervise les poursuites judiciaires par le biais du parquet militaire à l’encontre de trois généraux pour des accusations de haute trahison et de tentative d’assassinat du chef d’état-major de l’armée. Il s’agit d’un général de la force terrestre, d’un colonel de la quatrième région militaire et d’un général de l’armée de l’air. Les sources ont ajouté que le juge d’instruction militaire a placé les accusés en détention provisoire et a émis des mandats d’arrêt contre plusieurs hauts gradés, selon les sources, qui auraient fui vers les frontières tunisiennes et libyennes. Les trois généraux sont accusés de « tentative d’assassinat du chef d’état-major de l’armée, de tentative de coup d’État et d’appropriation d’informations et de documents confidentiels, qu’ils auraient remis à un agent d’un État étranger ».
Cependant, de nombreux analystes estiment que ce qui se passe en Algérie confirme que l’institution militaire vit sur un volcan et que l’explosion majeure en aura des conséquences. La corruption qui a frappé l’Algérie pendant des décennies a touché les institutions les plus importantes, en tête desquelles l’armée, considérée comme la tête du serpent de la corruption en Algérie. De nombreux généraux, notamment le général Chengriha, travaillent dans le cadre d’un complot international visant à semer le chaos en Afrique du Nord et de l’Ouest, dirigé par certains pays ainsi que par des lobbyistes conservateurs en Russie et en Iran, ainsi que par divers réseaux en Europe qui œuvrent à déstabiliser la sécurité et la stabilité de la région dans le cadre d’un agenda du chaos organisé.