Il existe trois systèmes de gouvernance dans le monde : la monarchie, la république, et un système militaire décrié comme le pire de tous. Dans un scénario dictatorial, cet environnement sombre est marqué par l’instabilité et la prédominance de la violence, où seuls les échos de guerres, de meurtres et de désolation sont audibles. Construit sur un échafaudage de tromperies et de conspirations, ce régime est déformé par des coups d’État, des assassinats politiques et des manœuvres électives douteuses. Il excelle dans la cruauté, opprimant et réduisant au silence les peuples. N’hésitant pas à étouffer toute forme d’opposition, peu importe les conséquences humaines. Un pouvoir insatiable, prêt à décimer des populations entières pour s’accrocher à son trône de commandement, nourrissant sa puissance sur le sang des innocents. Cette toile lugubre s’étend dans un climat où la pauvreté, la famine, l’ignorance et les maladies prolifèrent. La prostitution devient l’unique échappatoire pour certaines femmes, tandis que les hommes se lancent dans le vol et le trafic de drogue pour survivre. Ce régime militaire façonne un environnement dégradé pour la population, marquant ainsi la réalité d’une Algérie sous le joug des généraux, une classe dirigeante impuissante. Le pays des merveilles cède le pas à une réalité d’oppression, de misère, de maladies, de faim, de prostitution et de criminalité, répandues sur tout le territoire. Dans cet état de fait, toute opposition ou refus est réprimé, laissant les citoyens dans un silence étouffant.
La dévaluation de la monnaie et l’expansion de la pauvreté et de la famine donnent naissance à un phénomène nouveau mais familièrement désespéré. Dans l’ombre, le marché de l’échange reprend vie. En Algérie, une société en quête de survie négocie dans des termes inhabituels. Femmes et hommes se prêtent désormais à une forme d’économie basée sur l’échange. Les femmes troquent leurs besoins alimentaires ou domestiques contre des nuits de prostitution, tandis que les hommes exécutent des tâches de réparation en échange des faveurs de jeunes femmes. Les métiers et les intérêts s’entremêlent dans une danse d’exploitation désespérée, où l’électricité et l’eau se mêlent au commerce charnel. Ce marché de l’échange, jadis considéré comme tabou, devient désormais monnaie courante, reflétant la réalité instable de la vie sous la coupe des généraux. Un sombre tableau, où l’économie de survie prime sur tout, faisant de la population un pion dans le jeu du pouvoir.