Ronaldinho menacé de retour en prison pour fraude

L’ancienne star brésilienne du football, Ronaldinho, brille par son absence lors de sa comparution devant la Chambre des députés brésiliens, où il devait répondre à une convocation dans le cadre d’une poursuite judiciaire liée à une société portant son nom et opérant dans le domaine des appareils numériques. Ainsi, il s’expose à un risque de retour en prison.
Le député Aurio Ribeiro, président de la commission parlementaire chargée d’interroger Ronaldinho, a annoncé que l’ancien joueur avait été de nouveau convoqué ce jeudi. Si cette nouvelle convocation n’est pas respectée, les forces de police pourraient intervenir et l’escorter de force jusqu’à Brasilia pour qu’il puisse témoigner.
Cette convocation survient dans le contexte de l’accusation visant la société « Key Ronaldinho 18 », dont Ronaldinho est censé être l’ambassadeur, pour son implication présumée dans des opérations de fraude portant sur des dizaines de millions de dollars. La société promet des gains quotidiens prétendus de 2 % aux investisseurs qui placent au moins 30 dollars dans des devises numériques.
À l’origine destinée au commerce de montres de luxe et de bijoux, la société aurait, selon le bureau du procureur général brésilien, évolué vers le trading de cryptomonnaies. Ronaldinho serait soupçonné d’avoir participé à ces activités et serait suspecté d’avoir été impliqué dans des fraudes à l’encontre des clients.
Les avocats de Ronaldinho font valoir qu’il a été « victime » de ladite société, qui aurait illégalement utilisé son image et son nom sans son autorisation pour tromper d’éventuels clients. En réaction, les victimes de cette entreprise ont engagé une action en justice collective afin de réclamer environ 61,2 millions de dollars en compensation des préjudices subis.
Il est important de rappeler que Ronaldinho avait été arrêté en 2020 avec son frère au Paraguay pour falsification de passeport. Après avoir passé 171 jours en détention, ils avaient accepté de payer une amende de 200 000 dollars pour suspendre la procédure.