Malgré la politique d’arrestation des militants libres, la répression des manifestants exercée par le système des généraux en Algérie, pour détourner l’opinion publique et l’enfermer dans le tourbillon des procès et de poursuites judiciaires des responsables et ministres anciens et actuels sans obtenir aucun résultat concret. En effet, depuis que Gaid Salah a affirmé qu’il avait lancé ce qu’il a appelé une guerre contre la corruption et les médias corrompus publient chaque fois des informations sur la poursuite ou l’arrestation d’un tel ou tel responsable ou d’autres personnes, mais sans annoncer de verdict autre que celui des militants libres, dont les jugements se font à la vitesse de l’éclair.
Malgré les arrestations de nombreuses personnes libres, des centaines de milliers d’Algériens ont pris part aux manifestations du 30ème vendredi réclamant le départ, avant toute nouvelle élection, de tout le reste des dirigeants actuels, comme ce fut le cas avec l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
Les manifestants qui ont été très nombreux, ont scandés ouvertement la chute du dictateur Gaid Salah ainsi que la libération des prisonniers innocents comme Karim Tabbou, coordinateur national de l’Union démocratique et social (UDS), un dissident du régime très connu, arrêté depuis mercredi et accusé de participer à une entreprise de démoralisation de l’armée. En fait, l’armée, la plus forte institution algérienne, veut organiser des élections présidentielles le plus rapidement possible afin de sortir de l’impasse entre manifestants et autorités. Mais en réalité, l’ingérence flagrante de Gaid Saleh dans les affaires politiques et l’absence de président élu depuis la démission de Bouteflika en avril ont créé un vide constitutionnel majeur et attisé la colère de nombreux citoyens. Lors e cette manifestation glorieuse, les manifestants ont porté des banderoles sur lesquelles certains ont écrit « Pas d’élections tant que la bande dirige le pays » en faisant référence au gros général Gaid Salah et ses poupées, le président par intérim, Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Bedoui qui devrait bientôt démissionner. Sur une autre bannière on exige la libération de Tabou, alors que la plupart des slogans étaient contre le pharaon Gaid Salah.