David Cameron effectue un retour inattendu sur la scène politique britannique en tant que prochain ministre des Affaires étrangères, succédant ainsi à James Cleverly, suite à une décision surprise de Rishi Sunak. Cette annonce, faite par le Premier ministre britannique, s’inscrit dans le cadre d’un réajustement de son gouvernement, marqué également par le limogeage de sa ministre de l’Intérieur, Suella Braverman.
La décision de remplacer Braverman découle de la controverse suscitée par ses critiques envers la police, l’accusant de pratiquer une politique à deux vitesses et de favoriser les manifestants pro-palestiniens. Ce discours radicalisé vers la droite a conduit à son renvoi et à la nomination de David Cameron, une figure politique inattendue, en tant que ministre des Affaires étrangères et membre de la Chambre des lords.
L’entrée de Cameron dans la politique britannique avec ces responsabilités reste un mystère pour de nombreux analystes. Sa nomination à la Chambre haute, étant donné qu’il n’a plus de siège à la Chambre des communes, a été le moyen choisi pour l’intégrer dans la restructuration surprenante du Cabinet, annoncée par le Premier ministre Rishi Sunak ce lundi. Cette réorganisation vise à renforcer l’équipe gouvernementale pour prendre des décisions à long terme en vue des élections de l’année prochaine.
Le limogeage de Braverman était anticipé en raison de son discours de plus en plus radicalisé, et son dernier article critiquant la police a été particulièrement controversé. La semaine dernière, dans le journal The Times, elle a affirmé que Scotland Yard ignorait délibérément les troubles dans les manifestations pro-gauches, créant ainsi des tensions. Ces déclarations ont suscité des réactions, notamment lors de la marche à Londres appelant à un cessez-le-feu à Gaza, où plus de 300 000 personnes ont défilé, entraînant plus de 100 arrestations, principalement des représentants d’extrême droite, et laissant une douzaine de policiers blessés.