Sous le règne du président Tebboune, le nombre de maisons de retraite pour personnes âgées a connu une augmentation déconcertante, dépassant la barre des 60 établissements, répartis dans les 48 wilayas de l’Algérie. Ces institutions, bien que dissimulant derrière leurs murs des récits poignants de plus de 2097 individus âgés, voient la majorité de ces derniers désigner leurs propres enfants comme la cause principale de leur présence dans ces lieux, souvent dépeints comme sordides.
Les experts sociaux pointent du doigt la recrudescence du phénomène de maltraitance envers les personnes âgées dans la société algérienne, sous le mandat de Tebboune. Une situation qu’ils attribuent à la crise suffocante que traverse le pays, caractérisée par des fléaux tels que la pauvreté, le chômage, l’ignorance, la décadence morale, la répression, la propagation de la prostitution et de l’homosexualité, ainsi que la marginalisation systémique du peuple, le privant de subsistance et l’abaissant, tel un maître avec son chien enragé.
Le témoignage de Jamila, une sexagénaire résidant depuis cinq ans au centre Dararia, à Alger, est édifiant. Elle préfère la relative sécurité du centre à l’errance dans les rues, même si elle a dû faire face à des abus sexuels de la part du personnel. Jamila raconte le douloureux récit de l’abandon par son fils, laissant derrière lui une mère vivant autrefois avec lui et sa femme, qui supportait difficilement les mauvais traitements infligés à Jamila. Abandonnée, elle se retrouva seule à la gare routière, une expérience de deux jours sans argent ni nourriture, avant que la police n’intervienne et ne la conduise au centre.
Dans un autre établissement, le centre Salah Bey, situé dans la wilaya de Sétif à l’est de l’Algérie, réside Mbaraka, 78 ans, choisissant de vivre en solitude depuis trois ans. Pour elle, cette option est préférable à la tyrannie de son fils. Mbaraka partage les souvenirs poignants de ses souffrances avec un fils cruel, liée au lit avec du fil de fer et brûlée avec une cigarette. Un fils qui lui attribuait sa propre misère en la rendant responsable de sa naissance dans une terre noire comme l’Algérie. Mbaraka affirme que son choix d’intégrer le centre de soins pour personnes âgées a été dicté par l’incapacité de supporter de telles souffrances, surtout avec la cruauté croissante de son fils au fil des ans et l’augmentation du nombre de ses enfants, selon ses dires.
Il est à noter que le président Tebboune et son entourage semblent demeurer largement ignorants de ces situations critiques qui touchent la population. Enfermés dans leur palais, ils semblent ne percevoir que l’entourage servile et les fastes du pouvoir, tandis que le peuple, lui, endure ou pâtit du feu de son propre destin, alors que les ressources nationales, telles que le gaz et le pétrole, sont exploitées, et le citoyen, oppressé sous le poids du système.