Le ministère public espagnol a requis, mardi, une peine de 4 ans de prison à l’encontre de quatre supporters impliqués dans une affaire de crime de haine. Cette affaire a été ouverte après qu’une poupée noire gonflable, revêtant l’uniforme de l’ailier du Real Madrid, Vinicius Junior, a été pendue sur un pont en janvier dernier.
Le parquet espagnol a déclaré, dans un communiqué, avoir inculpé les quatre membres de l’association « Frente Atletico », soutenant l’Atletico Madrid, pour avoir proféré des menaces contre Vinicius et violé ses droits fondamentaux. Les accusés sont accusés d’avoir manifesté « des signes sans ambiguïté de mépris pour la couleur de peau de la victime et une tentative de porter atteinte à sa sécurité et à sa santé mentale ».
En plus de la peine de prison, le procureur a demandé une indemnisation solidaire de 6 000 euros à titre de responsabilité civile pour le préjudice moral causé au footballeur.
Les quatre hommes, initialement libérés sous caution après avoir refusé de témoigner lors de leur arrestation en mai, ont été soumis à des restrictions strictes. Le tribunal leur a interdit de s’approcher ou de communiquer avec Vinicius, ainsi que d’entrer dans le stade et le terrain d’entraînement du Real Madrid, et dans le stade de l’Atletico.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre le racisme dans le football. Vinicius Junior a été victime de comportements racistes à plusieurs reprises, témoignant en tant que témoin dans des enquêtes judiciaires liées à des incidents similaires. En réaction, il a appelé aux autorités espagnoles à renforcer la législation pour lutter contre de tels actes, soulignant la nécessité d’une réponse pénale appropriée.
L’affaire met également en lumière les efforts continus pour éradiquer le racisme dans le sport, avec des instances comme la Fédération espagnole de football prenant des mesures disciplinaires contre les comportements racistes sur les terrains de football.