Le mercredi dernier, Abdul-Malik al-Houthi, le chef du groupe Ansar Allah (Houthis), a proféré des menaces envers les États-Unis, annonçant la possibilité de bombarder les cuirassés et navires américains en réponse à toute attaque contre le Yémen. Cette déclaration fait suite aux récentes attaques du groupe contre des navires commerciaux liés à Israël.
Lors de son discours, Abdul-Malik Al-Houthi a déclaré : « Nous ne resterons pas les bras croisés si les Américains ont tendance à l’escalade et à commettre des bêtises en ciblant notre pays. » Les Houthis avaient précédemment annoncé en novembre leur intention de cibler tout navire appartenant ou exploité par des sociétés israéliennes, ou transportant des marchandises vers et depuis Israël, en solidarité avec Gaza, jusqu’à ce que des provisions alimentaires et du carburant soient acheminés vers la bande.
Abdul-Malik Al-Houthi a confirmé que les actions de Washington visant à protéger les navires israéliens en mer Rouge étaient perçues comme une tentative d’impliquer d’autres nations dans cette protection, qualifiant cela de « service exclusivement rendu à Israël et non à la navigation internationale. »
Il a souligné que la position américaine en faveur d’Israël violait les droits des pays riverains de la mer Rouge, appelant d’autres nations à ne pas s’impliquer ni se sacrifier dans cette affaire. Il a également déploré les efforts de certains pays pour entraver les missiles et drones du groupe visant Israël.
En ce qui concerne l’agression contre Gaza et le ciblage de navires liés à Israël, le responsable Houthi a affirmé que la position du groupe était unifiée et basée sur un consensus populaire et politique au Yémen. Il a précisé que cette décision ne visait pas la navigation mondiale ou les navires internationaux, mais exclusivement « l’ennemi sioniste. »
Abdul-Malik Al-Houthi a insisté sur la responsabilité des musulmans de soutenir les Palestiniens, critiquant ce qu’il a appelé une « position des sommets » faible et tiède. Il a confirmé que le groupe avait demandé aux pays séparant le Yémen de la Palestine d’ouvrir les passages pour permettre à ses combattants d’entrer en Palestine.
Il convient de noter que les médias israéliens ont rapporté en décembre que les États-Unis et Israël envisageaient de former une force d’opérations spéciales en mer Rouge en réponse aux attaques des Houthis contre des navires israéliens, contactant des pays tels que la Grande-Bretagne et le Japon à cette fin.