Le président Abdelmadjid Tebboune a reçu une « invitation spéciale » au sommet sur la Libye, lancée par le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso. Cette convocation, présentée comme une faveur personnelle, a soulevé des sourcils sceptiques.
Lors de la remise de l’invitation, Gakosso a mentionné être porteur d’un message chaleureux du Président congolais Denis Sassou Nguesso, mais la nature de cette « chaleur » reste sujette à interprétation. Certains se demandent si cette invitation n’est pas plutôt un moyen d’impliquer l’Algérie dans un bourbier diplomatique, vu la délicatesse du dossier libyen.
Gakosso a souligné la prétendue « complexité » de la question libyenne, insinuant que les Algériens, en tant que voisins géographiques, sont particulièrement compétents pour y faire face. Cependant, cette rhétorique a suscité des doutes sur la véritable intention derrière l’invitation, certains la considérant comme une tentative de manipuler la position géopolitique de l’Algérie dans la région.
En vantant l’engagement persistant de l’Union Africaine en faveur de la réconciliation en Libye, Gakosso n’a pas convaincu tout le monde. Des critiques pointent du doigt l’inefficacité apparente de ces initiatives, étant donné la persistance des conflits et de l’instabilité dans la région.
De manière indépendante, les Libyens ont décidé d’organiser leur propre conférence de réconciliation le 28 avril 2024, rendant la réunion du Comité à Brazzaville le 5 février encore plus douteuse quant à son utilité réelle. L’Algérie se retrouve ainsi dans une situation où son implication dans la question libyenne est questionnée de manière plus incisive que jamais.