L’ancien Premier ministre Imran Khan et son épouse Bushra Bibi ont été condamnés à sept ans de prison par un tribunal pakistanais, qui a jugé que leur mariage en 2018 violait la loi islamique. Le verdict intervient moins d’une semaine avant les élections nationales et fait suite à une autre affaire dans laquelle le couple avait été condamné à 14 ans de prison.
Le tribunal civil, installé dans la prison d’Adiala à Rawalpindi, où Khan est actuellement détenu, a prononcé la sentence en présence du couple et leur a également infligé une amende d’un million de roupies (3 560 dollars).
Cette condamnation s’ajoute à une série de verdicts cette semaine pour Imran Khan et son épouse. Mardi, Khan et son collaborateur Shah Mehmood Qureshi ont été condamnés à 10 ans de prison pour divulgation de documents confidentiels, tandis que le lendemain, le couple a été condamné à 14 ans d’emprisonnement et à une amende de 1,5 milliard de roupies (5,3 millions de dollars) dans une affaire liée à la vente illégale de cadeaux reçus lorsque Khan était Premier ministre.
L’affaire contre le couple a été initiée par l’ancien mari de Bushra Bibi, Khawar Maneka, alléguant que sa femme n’avait pas observé la période de pause de trois mois requise par la loi islamique après leur divorce avant de se remarier avec Khan. Malgré la précipitation des verdicts, des responsables du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) de Khan remettent en question la légitimité de ces jugements, qualifiant l’affaire de mariage de « fausse » et remettant en cause le pouvoir judiciaire pour son intervention.
La série de condamnations jette une ombre sur les élections du 8 février, auxquelles Khan n’a pas le droit de se présenter. Les enquêtes continuent néanmoins de le présenter comme le dirigeant le plus populaire du pays, malgré la répression sévère contre le PTI, qui a également été interdit d’utiliser son symbole électoral, obligeant ses candidats à se présenter en tant qu’indépendants.