Le Parlement hongrois a officiellement approuvé l’entrée de la Suède dans l’OTAN. Cette décision marque la dernière étape nécessaire pour l’intégration de la Suède à l’Alliance atlantique. Après près de deux ans de blocage, les députés du parti conservateur Fidesz, dirigé par le Premier ministre Viktor Orbán, ont finalement donné leur feu vert à la ratification, avec leur vote décisif occupant les deux tiers des sièges parlementaires.
La Hongrie devient ainsi le dernier membre de l’OTAN à accepter l’adhésion de la Suède, suivant la Turquie qui a surmonté ses propres réticences en janvier. Le gouvernement hongrois avait justifié le retard en accusant les politiciens suédois de critiquer de manière « injuste » la prétendue dérive antidémocratique en Hongrie.
La ratification, approuvée par 188 voix pour et 6 contre, a été qualifiée d' »historique » par le président Orbán, qui a affirmé que la Hongrie était désormais prête à assumer sa responsabilité au sein de l’OTAN. Le Premier ministre hongrois a défendu le rythme de la décision, soulignant que l’adhésion à l’OTAN implique une disposition à mourir les uns pour les autres, basée sur le respect mutuel.
Cette étape cruciale a suivi la rencontre entre Orbán et le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, au cours de laquelle ils ont convenu de mettre de côté leurs divergences. Les bonnes paroles ont été scellées par un accord militaire, avec la Suède s’engageant à vendre de nouveaux avions Gripen à la Hongrie.
Après cette approbation par le Parlement hongrois, la décision sera transmise au président par intérim de la Hongrie, László Kövér, qui la soumettra au Département d’État américain, conformément au protocole de l’OTAN. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a souligné l’importance de l’adhésion de la Suède, affirmant qu’elle renforcerait et sécuriserait l’ensemble de l’Alliance, portant ainsi le nombre de ses membres à 32 pays. Cette expansion de l’OTAN a été motivée par l’invasion russe en Ukraine, incitant la Suède et la Finlande à rejoindre l’OTAN malgré les résistances initiales de la Hongrie et de la Turquie.