La Tunisie a été secouée par l’annonce tardive de la présidence, dans la nuit de samedi à dimanche, concernant le limogeage du ministre de l’Intérieur et du ministre des Affaires sociales.
Dans un communiqué émanant du palais présidentiel, il a été révélé que le président Kaïs Saïed a opté pour « un changement partiel au sein du gouvernement », avec la nomination de Khaled Nouri au poste de ministre de l’Intérieur, en remplacement de Kamel Feki, et de I ’ancien PDG de la Caisse nationale d’Assurance-Maladie (Cnam), Kamel Maddouri, comme, ministre des Affaires sociales succédant à Malek Zahi.
Par ailleurs, une nomination supplémentaire a été annoncée, avec la désignation de Sofien Ben Sadok au poste de secrétaire d’État chargé de la sécurité nationale auprès du ministre de l’Intérieur.
Bien que les raisons de ce remaniement gouvernemental partiel n’aient pas été explicitées, la présidence tunisienne a simplement souligné que les nouveaux membres du gouvernement ont prêté serment devant le président de la République en présence du Premier ministre Ahmed Hachani.
Ce remaniement ministériel intervient après une vague d’arrestations ayant visé, au cours des deux dernières semaines, une dizaine de militants des droits humains, d’avocats et de journalistes. Les réactions d’inquiétude exprimées par l’Union européenne, les États-Unis et la France ont provoqué la colère du président Saied, qui a fermement condamné ce qu’il considère comme une ingérence étrangère inacceptable.