Le vendredi 2 août, Doha, capitale du Qatar, est devenue un lieu de commémoration intense alors que des milliers de fidèles se sont rassemblés pour honorer la mémoire d’Ismaïl Haniyeh, leader du Hamas récemment assassiné. Le corps d’Haniyeh a été transporté à la grande mosquée de Doha, où les fidèles arboraient des drapeaux palestiniens et des keffiehs, avant le départ du cercueil pour le cimetière.
Ce moment de deuil, marqué par l’affichage des symboles palestiniens, souligne l’importance de Haniyeh dans la lutte palestinienne et dans la politique régionale. Les hommages ont dépassé les frontières du Qatar : la Turquie et le Pakistan ont également décrété des journées de deuil, mettant en lumière l’impact régional de la disparition du leader palestinien. Le Mystère de l’Assassinat et les Réactions Immédiates
Âgé de 61 ans, Haniyeh a été tué dans une résidence réservée aux anciens combattants à Téhéran, après avoir assisté à la cérémonie d’investiture du président iranien. Les médias iraniens ont initialement évoqué un « projectile aérien » comme cause de sa mort.
Cependant, l’armée israélienne a précisé que la seule frappe signalée cette nuit-là au Moyen-Orient était celle sur Beyrouth. Par ailleurs, des sources anonymes citées par le New York Times ont suggéré qu’une bombe dissimulée depuis environ deux mois dans la résidence de Haniyeh, protégée par les Gardiens de la Révolution, pourrait être à l’origine de l’assassinat. Cette divergence dans les rapports met en lumière l’opacité des opérations clandestines et des frappes ciblées dans la région.
L’agence de presse iranienne Fars a pointé du doigt Israël comme étant responsable de l’assassinat, exacerbant les tensions entre l’Iran et Israël. Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, a menacé Israël de représailles, promettant une « riposte inéluctable ». Ces menaces interviennent dans un contexte de tensions déjà élevées, avec des échanges de tirs quasi quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne le long de la frontière israélo-libanaise depuis le début de la guerre à Gaza.
Face à la menace de représailles, Israël a renforcé ses préparatifs militaires. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que le pays était prêt pour tous les scénarios possibles, qu’ils soient défensifs ou offensifs.
En soutien à Israël, le président américain Joe Biden a réaffirmé l’engagement des États-Unis à protéger Israël contre les menaces iraniennes et les groupes terroristes affiliés, comme le Hamas, le Hezbollah et les Houthis.