Les prix du pétrole ont atteint leur niveau le plus bas depuis huit mois lors des échanges de lundi sur le marché asiatique. Le pétrole Brent a diminué de 4 cents, soit 0,1%, pour s’établir à 76,77 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a baissé de 13 cents, soit 0,2%, pour atteindre 73,39 dollars le baril. Cette baisse s’explique par diverses raisons, allant des inquiétudes économiques aux tensions géopolitiques croissantes.
Les craintes de stagnation économique aux États-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, ont pesé lourdement sur les prix. Les récents chiffres économiques ont montré une création d’emplois inférieure aux attentes en juillet, ainsi qu’une faible demande dans les secteurs manufacturiers aux États-Unis, en Chine et en Europe. Ces données indiquent une reprise économique mondiale fragile, susceptible de réduire la demande de carburant.
La situation géopolitique au Moyen-Orient contribue également à la volatilité des prix. La guerre à Gaza, l’échec des négociations de cessez-le-feu au Caire, et les récentes frappes aériennes israéliennes ont exacerbé les tensions. L’assassinat de Fawad Shakar, un commandant du Hezbollah, et d’Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, ont encore détérioré la situation, augmentant les risques pour les exportations de pétrole brut dans la région.
Les décisions de l’OPEP+ jouent un rôle crucial dans l’évolution des prix du pétrole. Malgré la baisse des prix, l’OPEP+ a décidé de maintenir son plan de suppression progressive des réductions supplémentaires de l’offre à partir d’octobre. Cette décision a contribué à la baisse des prix, le marché ayant anticipé un possible report de cette suppression des restrictions.
Un sondage mensuel de Reuters a révélé une augmentation de la production pétrolière de l’OPEP en juillet, malgré les engagements du groupe à imposer des restrictions volontaires de l’offre. Cette augmentation de l’offre, couplée à une demande en baisse, a exercé une pression supplémentaire sur les prix.
Les prix du pétrole ont également été influencés par la situation en Chine, le premier importateur mondial de pétrole. La baisse de la consommation de diesel en Chine a pesé sur les prix mondiaux du pétrole, soulignant la fragilité de la demande.
Les prix du pétrole sont sous pression en raison d’une combinaison de facteurs économiques mondiaux et de tensions géopolitiques. La fragilité de la reprise économique mondiale, les décisions de l’OPEP+ et les conflits au Moyen-Orient continueront de jouer un rôle déterminant dans l’évolution des prix du pétrole à court terme. Les acteurs du marché devront surveiller de près ces développements pour anticiper les fluctuations futures.