Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Suède ont récemment appelé leurs citoyens à quitter d’urgence le Liban, un signal d’alarme face à l’aggravation rapide de la situation sécuritaire dans la région. Ce 3 août, les ambassades américaines et britanniques ont publié des déclarations exhortant leurs ressortissants à éviter tout voyage au Liban, tandis que la Suède a fermé son ambassade à Beyrouth pour le mois d’août, avec la possibilité d’une prolongation en fonction de l’évolution de la situation.
L’appel de ces trois pays occidentaux à leurs citoyens repose sur la détérioration des conditions sécuritaires au Moyen-Orient, particulièrement au Liban. Le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billstrom, a précisé que les diplomates suédois à Beyrouth ont reçu l’ordre de quitter le pays et seront temporairement relocalisés à Chypre. Cette mesure drastique souligne la gravité de la situation et le besoin impératif de garantir la sécurité du personnel diplomatique et des citoyens étrangers.
La situation sécuritaire tendue a également un impact direct sur les infrastructures de transport. Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu ou annulé leurs vols à destination et en provenance du Liban, créant ainsi des obstacles pour ceux qui cherchent à quitter le pays. Néanmoins, l’ambassade américaine a indiqué que des options de transport commercial restent disponibles à l’aéroport international de Beyrouth-Rafic Hariri, bien que les vols soient rapidement complets. Les citoyens américains sont donc invités à réserver n’importe quel billet disponible, même si le vol ne part pas immédiatement ou ne suit pas l’itinéraire de leur choix.
Face à cette situation critique, les ambassades offrent des solutions pour aider leurs citoyens. L’ambassade américaine propose une aide financière sous forme de prêts de rapatriement pour ceux qui n’ont pas les moyens de retourner aux États-Unis. De plus, les citoyens américains et britanniques sont encouragés à élaborer des plans d’urgence et à se préparer à s’abriter sur place en cas de détérioration rapide des conditions sécuritaires.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a également émis un avertissement clair : « Les tensions sont vives et la situation pourrait se détériorer rapidement. Mon message aux citoyens britanniques est très clair : partez maintenant. » Ce message met en évidence la gravité de la situation et la nécessité pour les ressortissants étrangers de quitter le Liban avant qu’il ne soit trop tard.
Cette triple exhortation des États-Unis, du Royaume-Uni et de la Suède révèle non seulement une inquiétude croissante pour la sécurité au Liban mais aussi une reconnaissance de la fragilité de la région. Les tensions politiques internes et les dynamiques régionales complexes, exacerbées par les conflits et les instabilités environnantes, rendent la situation au Liban particulièrement volatile.