Un responsable de l’hôpital a déclaré que l’ancien général de l’armée avait «deux blessures profondes», mais qu’il était conscient et dans un état stable.
Un homme qui porte un couteau a attaqué jeudi le Premier ministre indonésien de la Sécurité, Wiranto, lors d’une visite à la ville de Pandeglang dans la province de Banten sur l’île de Java, a montré des images de la police et de la télévision.
Le porte-parole de la police nationale indonésienne, Dedi Prasetyo, a confirmé l’incident et a déclaré aux médias que l’auteur et une présumée complice avaient été arrêtés.
Selon des informations citées par la police, l’agence de presse AFP aurait affirmé que le principal attaquant aurait été « exposé au radicalisme de l’EI ».
Firmansyah, porte-parole de l’hôpital de Berkah, a déclaré que l’ancien général avait eu « deux blessures profondes », mais était conscient et dans un état stable, ajoutant que Wiranto avait été évacué pour des raisons médicales dans la capitale, Jakarta, pour y être soigné.
Selon certaines informations, le président indonésien Joko Widodo se rendra à Wiranto à l’hôpital de l’armée Gatot Soebroto.
Selon des informations, le chef de la police locale aurait également été blessé, selon Dedi Prasetyo.
Les vidéos publiés sur les réseaux sociaux ont montré que le ministre était en train de descendre d’un véhicule utilitaire sport lorsqu’un homme en chemise noire est entré et l’a poignardé.
Une autre vidéo montre Wiranto trébuché sur le sol après l’attaque, tandis que son personnel de sécurité se précipitait pour contenir l’attaquant.
Plusieurs personnes ont rapidement réprimandé le ministre blessé contre le véhicule, tandis que les autres personnes continuaient à se battre avec l’agresseur.
Le président Joko Widodo a désigné Wiranto ces derniers mois comme responsable de la gestion des émeutes dans la région de Papouasie occidentale.
Le président Widodo avait nommé l’ancien chef de l’armée premier ministre de la Sécurité en 2016.
Le général Wiranto, âgé de 72 ans, avait déjà été accusé d’avoir commis des atrocités lors de l’occupation du Timor oriental par l’Indonésie.
Il était responsable de l’armée lorsque l’armée et les paramilitaires indonésiens ont mené des attaques meurtrières après que le Timor oriental eut cherché à obtenir l’indépendance de l’Indonésie en 1999.
Environ 100 000 personnes ont été tuées, principalement par les forces indonésiennes et leurs représentants, ou sont mortes de faim et de maladie pendant l’occupation.
Wiranto faisait partie des autres hauts responsables accusés par les procureurs des Nations unies d’avoir violé les droits de l’homme au cours de la période d’occupation de 24 ans.
En dépit des preuves réunies qui démontrent son rôle dans les meurtres de 1999, Wiranto nie avoir mal agi et n’a jamais comparu devant les tribunaux pour des atrocités.
En tant que ministre de la Sécurité, Wiranto supervise cinq ministères, dont ceux des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Défense.
L’attaque contre Wiranto intervient quelques jours avant la prise de fonctions du président Joko Widodo pour un second mandat.
On pense que plusieurs centaines d’Indonésiens se sont rendus au Moyen-Orient pour rejoindre l’État islamique d’Irak et du Levant (EIIL, également appelé Etat islamique).