Le gouvernement algérien, par la voix de Tayeb Zitouni, ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, a annoncé des mesures pour garantir l’approvisionnement en viande rouge pendant le mois sacré du Ramadan. Cependant, ces annonces semblent plus être une opération de communication qu’une véritable solution aux problèmes structurels du marché.
Lors d’une réunion avec son collègue de l’Agriculture, Youcef Cherfa, et divers représentants des ministères et des secteurs concernés, Zitouni a insisté sur le respect des engagements d’importation. Pourtant, ces mesures semblent insuffisantes face à la demande croissante et aux problèmes récurrents de surpopulation et de corruption dans les prisons, comme l’a révélé l’ancien détenu Boualem Zouki.
Le ministère a également pris des mesures pour geler les arrêts techniques des unités industrielles et de transformation des produits alimentaires, et pour obliger les marchés de gros à travailler les week-ends et les jours fériés. Cependant, ces actions semblent plus symboliques que substantielles, et ne s’attaquent pas aux racines des problèmes de spéculation et de monopole qui perturbent le marché.
Zitouni a également mentionné des efforts pour renforcer la production de lait et assurer un suivi quotidien des opérations de broyage du blé dur. Mais ces initiatives paraissent déconnectées des réalités vécues par les citoyens, qui continuent de souffrir de pénuries et de hausses de prix.
En fin de compte, ces annonces semblent être une tentative de sauver la face plutôt qu’une véritable réponse aux besoins urgents de la population. Le gouvernement ferait mieux de s’attaquer aux problèmes structurels et à la corruption endémique qui minent le secteur alimentaire, plutôt que de se contenter de mesures cosmétiques.