L’Entente Sportive Sétifienne (ESS) traverse une période noire inédite dans son histoire récente, enchaînant une quatrième défaite consécutive ce samedi face à la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) sur le score de 2-0. Cette série négative plonge le club emblématique dans une profonde crise sportive et soulève de nombreuses interrogations tant au niveau des joueurs que du staff technique.
Sur le terrain, les Sétifiens ont montré une fois de plus des lacunes évidentes, malgré quelques occasions franches, notamment en première mi-temps où l’attaquant nigérian Kingsley Eduwo a manqué une opportunité claire d’ouvrir le score. Ce raté symbolise malheureusement le manque d’efficacité et de réalisme qui pèse lourdement sur l’équipe depuis plusieurs semaines.
Au-delà des faiblesses individuelles, c’est bien l’organisation collective et la stratégie de jeu qui sont remises en question. Le staff technique, dirigé par Nabil El Kouki, est sous le feu des critiques pour ses choix tactiques, son inertie face à la mauvaise dynamique et ses interventions tardives en cours de match. Ses promesses faites lors de son arrivée cet hiver – d’un renouveau et d’une amélioration progressive – sont aujourd’hui loin de se matérialiser.
Cette chute libre s’accompagne d’un impact direct au classement, avec une équipe qui s’éloigne dangereusement des premières places et s’approche du bas du tableau. La prochaine échéance, un déplacement à Alger face à l’USM, s’annonce cruciale pour tenter de stopper cette spirale négative.
Du côté des supporters, la déception est palpable. Beaucoup ont déserté les tribunes, lassés par les performances décevantes et la gestion contestée du club. Cette désaffection témoigne d’une fracture grandissante entre les fans et le club, qui devra rapidement trouver des réponses pour retrouver confiance et compétitivité.
L’ES Sétif, pourtant habituée à briller sur la scène nationale et africaine, se retrouve aujourd’hui à un tournant critique de sa saison. La remise en question est urgente, tant sur le plan sportif que managérial, afin d’éviter que cette crise ne s’installe durablement et ne compromette les ambitions historiques du club.