Les familles et les proches dans notre pays sinistré vivent au rythme de l’angoisse et de la peur face à l’augmentation des cas de suicide et de fugue d’enfants mineurs, ou de leur départ de chez eux pour s’adonner à des activités telles que la prostitution ou l’homosexualité. Il ne passe pratiquement pas une semaine sans que les réseaux sociaux soient secoués par un nouvel appel à l’aide, accompagné de la photo d’un jeune enfant et de la phrase : « Aidez-nous à retrouver notre fils. » Ce phénomène a repris de l’ampleur avec une augmentation du nombre de cas et la répétition de scénarios douloureux qui laissent les familles sur les nerfs, dans l’attente et l’incertitude quant au sort inconnu de leurs enfants. Les plateformes de réseaux sociaux se sont transformées en un centre d’urgence populaire pour lancer des appels à l’aide et mobiliser des opérations de recherche.
Parmi les histoires de disparitions qui ont suscité une vague de compassion et bouleversé récemment la ville de Constantine, figure l’incident de la jeune fille Marwa Boughachiche, âgée de 15 ans. Cette dernière est sortie de son collège et n’est pas rentrée chez elle, disparaissant sans laisser de trace. Sa famille a immédiatement intensifié les efforts de recherche et a offert une récompense financière à quiconque pourrait aider à la retrouver. Des activistes et des bienfaiteurs se sont mobilisés via les réseaux sociaux pour organiser des campagnes de soutien moral et matériel à la famille, dans l’espoir de recevoir des nouvelles encourageantes concernant son cas. Il a finalement été révélé que la mineure fugueuse avait été intégrée à un réseau international de prostitution. Son exploitante tentait de l’envoyer aux Émirats arabes unis ou au Qatar après avoir falsifié ses documents pour l’intégrer à un réseau international de prostitution et de lesbianisme, tout en lui fournissant les papiers nécessaires à l’émigration.
Dans un scénario similaire, des activistes et des pages électroniques se sont mobilisés pour rechercher l’enfant Sahli Mohamed Adam, âgé de 8 ans, qui a disparu subitement il y a quelques jours près de l’hôpital Benzerdjeb à Oran. Son père a lancé un appel à l’aide pour retrouver son fils, ayant perdu tout espoir de le retrouver seul. L’enfant a finalement été retrouvé pendu à une branche d’arbre après avoir échoué à ses examens.
Face à l’augmentation de ces cas, des spécialistes ont tiré la sonnette d’alarme, mettant en garde contre le danger de minimiser ces incidents. Ils ont appelé à la mise en place de programmes de sensibilisation et à l’éducation des parents sur les bonnes méthodes pour interagir avec leurs enfants, notamment parce que beaucoup d’entre eux fuient leur domicile par peur des punitions ou de l’exploitation dont ils pourraient être victimes en cas d’échec à obtenir des résultats satisfaisants aux examens finaux.
