Rien ne va plus à l’ES Sétif. Battue lundi par l’USM Alger (1-0) au stade du 5-Juillet, dans le cadre de l’avant-dernière journée de Ligue 1 Mobilis, l’équipe phare de l’est algérien semble avoir atteint un nouveau point de rupture. Ce revers de trop a provoqué la colère de son principal actionnaire, Sonelgaz, qui a officiellement tiré la sonnette d’alarme.
Dans un communiqué incisif, la Direction Générale de Sonelgaz a exprimé son profond mécontentement face à la dégradation constante du niveau de performance de l’équipe. « La Direction Générale a convoqué la direction du club et les différents responsables du personnel à une réunion extraordinaire pour évaluer la situation actuelle et prendre les mesures nécessaires, y compris des décisions à l’encontre de ceux jugés responsables de cette dérive », indique le texte.
Sonelgaz ne cache plus sa frustration. Malgré un soutien logistique et financier total, la direction estime que l’équipe n’a pas su répondre aux attentes, tant sur le plan technique qu’organisationnel. « La baisse est devenue flagrante comparée aux saisons précédentes », poursuit le communiqué, pointant du doigt la régression du niveau des joueurs, leur manque de rigueur tactique, et plus largement, une gestion défaillante de l’ensemble de la structure sportive.
Cette sortie médiatique d’une rare sévérité marque un tournant dans la gouvernance du club. Si Sonelgaz monte au créneau, c’est aussi pour souligner que toutes les conditions étaient réunies pour réussir. L’implication directe de l’actionnaire majoritaire, qui a assumé pleinement ses responsabilités financières, n’a visiblement pas suffi à enrayer la spirale négative.
À une journée de la fin du championnat, l’ES Sétif s’enfonce dans une crise à la fois sportive et structurelle, mettant en question la légitimité de ses dirigeants, mais aussi la pertinence de son projet de relance.