Le président américain Donald Trump a sèchement rejeté l’idée d’une médiation russe dans le conflit opposant Israël à l’Iran, appelant Vladimir Poutine à « balayer devant sa porte » avant de prétendre jouer les arbitres internationaux.
S’exprimant lors d’un échange informel avec des journalistes dans les jardins de la Maison-Blanche, Trump a révélé une conversation tendue avec son homologue russe :
« Poutine m’a proposé d’intervenir comme médiateur. Je lui ai répondu : “Occupe-toi d’abord de ton propre conflit. Résous la situation en Ukraine !” »
Le chef de l’État américain a insisté sur la nécessité pour Moscou de mettre fin à l’invasion de l’Ukraine, déclenchée en février 2022, avant de revendiquer un rôle dans d’autres dossiers diplomatiques sensibles.
Du côté du Kremlin, la réaction s’est voulue plus mesurée. Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, a tempéré les propos de Trump en déclarant à l’agence TASS : « Il parlait peut-être au sens figuré. À notre connaissance, il n’y a pas eu d’échange direct sur ce sujet. »
Pourtant, selon des sources américaines, les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone le 14 juin pendant environ une heure. Un appel au cours duquel Trump aurait exprimé son souhait de voir cesser à la fois la guerre en Ukraine et les frappes réciproques entre Israël et l’Iran :
« Sa guerre [celle de Poutine] doit aussi s’arrêter », aurait-il martelé.
Concernant Téhéran, Trump s’est montré plus conciliant, évoquant une possible ouverture diplomatique :
« Ils veulent parler, ils sont prêts à venir à la Maison-Blanche. Je pourrais accepter. »
Cette sortie musclée de Trump s’inscrit dans un contexte international extrêmement tendu, où la guerre en Ukraine continue de faire rage tandis que l’escalade militaire entre Israël et l’Iran menace l’équilibre régional au Moyen-Orient.