Le régime syrien en pleine mutation vient de subir un nouveau revers avec l’arrestation de Wassim al-Assad, cousin du président déchu Bachar al-Assad. Cette opération, annoncée le 21 juin 2025 par le ministère syrien de l’Intérieur, marque une étape importante dans la purge engagée par les nouvelles autorités qui cherchent à briser les réseaux de pouvoir et d’influence liés à l’ancien clan présidentiel.
Wassim al-Assad, bien qu’il n’ait jamais occupé de poste officiel de premier plan, était considéré comme une figure clé au sein de la famille Assad. Depuis la chute du régime le 8 décembre dernier, suite à la coalition menée par des islamistes, cette arrestation représente la première prise d’une personnalité aussi proche du pouvoir. Le ministère a indiqué que l’arrestation s’est déroulée dans une embuscade minutieusement préparée, dans la région de Tal Kalakh, près de la frontière syro-libanaise, soulignant la détermination des forces de sécurité à neutraliser les vestiges du régime.
Le rôle de Wassim al-Assad dans le trafic de drogue, selon les autorités, est particulièrement grave. Le Trésor américain l’avait déjà sanctionné en 2023 pour avoir dirigé une unité paramilitaire et pour son implication dans un réseau régional de trafic de drogue. Ces accusations révèlent une facette méconnue mais stratégique du clan Assad : l’utilisation des réseaux criminels pour financer et maintenir son emprise sur le pays. Des images circulant sur les réseaux sociaux montraient Wassim al-Assad en tenue militaire, armé et entouré d’hommes en armes, affichant un pouvoir parallèle à celui de l’État.
Depuis la prise de pouvoir par la coalition islamiste, les nouvelles autorités ont multiplié les arrestations ciblant les figures clés de l’ancien régime, cherchant à instaurer une forme de justice transitionnelle. Toutefois, cette transition est marquée par des violences et des actes de vendetta selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), témoignant des tensions encore vives dans le pays.
L’arrestation de Wassim al-Assad pourrait symboliser un tournant dans le démantèlement des réseaux de pouvoir du clan Assad, qui, malgré la chute du président, conserve encore une influence certaine dans plusieurs régions, notamment dans le bastion alaouite côtier. Alors que Bachar al-Assad s’est réfugié en Russie avec ses proches fidèles, cette opération sécuritaire montre la volonté des nouvelles autorités de s’attaquer aux piliers de l’ancien régime, qu’ils soient politiques, militaires ou criminels.
L’arrestation de Wassim al-Assad est à la fois un signal fort envoyé aux partisans du régime déchu et un avertissement sur la lutte acharnée qui reste à mener pour stabiliser la Syrie et mettre fin à des décennies de domination autoritaire.