Ce samedi 28 juin 2025, l’avenir de l’athlétisme algérien se joue à Souidania (Alger), où se tiendra l’Assemblée générale élective de la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA). Cette élection intervient dans un climat de transition après la démission de Yacine Louail, et pourrait bien marquer un tournant décisif pour une discipline en perte de vitesse ces dernières années.
Six figures du monde de l’athlétisme national ont répondu à l’appel, chacune avec son parcours, son ambition et sa vision. Parmi les candidats, on retrouve Amar Bouras, ancien président de la FAA, qui tente un retour. Face à lui, plusieurs anciens champions reconvertis : Adem Hecini et Abderrahmane Morceli, tous deux ex-spécialistes du demi-fond, ainsi que Mourad Mahour Bacha et Amine Hafed, issus du décathlon. Farid Boukaïs, actuel président de la Ligue de Tizi-Ouzou, complète cette liste, fort de son expérience dans la gestion régionale du sport.
Parmi eux, Abderrahmane Morceli s’affiche comme l’un des prétendants les plus déterminés. Contacté par notre rédaction, il déclare :« Mon parcours en tant qu’athlète et entraîneur international me donne la légitimité pour diriger la Fédération. J’ai été sollicité, et je suis prêt à m’engager pleinement. »
Le frère de la légende Noureddine Morceli porte une ambition claire : redonner à l’athlétisme algérien sa crédibilité et son prestige. Son programme prévoit la création d’un centre de préparation pour l’élite, l’instauration de pôles régionaux de développement et une priorité donnée à la préparation des Jeux olympiques de Los Angeles 2028.
Mais la course à la présidence n’est pas exempte de rebondissements. Selon nos sources, Amine Hafed envisagerait de se retirer de la compétition, en raison d’un conflit juridique : la loi interdit le cumul entre son statut actuel de membre du bureau fédéral et une candidature à la présidence. Ce désistement, s’il est confirmé, pourrait rebattre les cartes dans une élection déjà très ouverte.
Ce scrutin revêt une importance capitale. L’athlétisme algérien, autrefois source de fierté nationale, traverse une crise de résultats, de structuration et de visibilité. Le futur président devra non seulement restaurer la confiance, mais aussi relancer toute une filière en berne, depuis les écoles de formation jusqu’à la scène internationale.
L’heure est donc à la refondation. Plus qu’un simple vote, c’est une bataille d’idées, de légitimités et de volontés qui se joueront à Souidania. Et au bout de cette confrontation : l’espoir de voir renaître une discipline qui, autrefois, hissait haut les couleurs algériennes sur les podiums du monde entier.