Le CS Constantine se trouve une nouvelle fois impliqué dans un conflit avec la FIFA. Cette fois, il s’agit d’un différend avec le défenseur nigérian Samson Dare Gbadebo, qui a saisi l’instance internationale pour non-respect d’un contrat signé à distance. Même si le joueur n’a jamais foulé le sol algérien, la FIFA a rendu une décision favorable à Gbadebo, obligeant le CSC à une sanction financière importante.
L’histoire débute en juillet 2024, lorsque le club et le joueur, évoluant alors en Irak, ont conclu un contrat d’une durée de deux ans, couvrant la période du 15 juillet 2024 au 30 juin 2026. Le document a été signé à distance, avec une empreinte digitale et une validation notariée confirmant l’authenticité, comme l’attestent les pièces transmises à la FIFA. Des échanges via WhatsApp entre les deux parties montrent clairement leur volonté d’officialiser cet engagement. Le club avait même assuré au joueur : « Nous attendons que tu obtiennes ton visa. »
Cependant, le visa n’a jamais été délivré, ce qui a empêché Gbadebo de rejoindre l’équipe. Malgré cela, la Chambre de Résolution des Litiges de la FIFA considère que le contrat est pleinement valable, car tous les éléments essentiels sont réunis : la durée, le salaire, le rôle, ainsi que l’accord des deux parties.
La FIFA a rejeté la plainte du CSC et a ordonné au club de verser 61 224 074,04 DZD (environ 420 000 euros) à Gbadebo, avec un intérêt annuel de 5 % à partir du 19 novembre 2024.
Le CSC dispose d’un délai de 45 jours pour effectuer ce paiement. Si ce n’est pas le cas, le club sera interdit de recruter de nouveaux joueurs, que ce soit sur le plan national ou international, pendant trois périodes de mercato.
Le club peut toutefois contester cette décision en faisant appel auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) dans un délai de 21 jours après réception de la notification.
Ce dossier illustre bien comment les contrats dans le football évoluent avec la technologie. Désormais, une signature électronique ou des échanges numériques peuvent avoir la même valeur juridique qu’une signature physique. La FIFA confirme qu’un contrat est valable dès lors que les éléments essentiels sont réunis, même si le joueur ne rejoint pas physiquement le club.
Cette situation met aussi en lumière l’importance pour les clubs, notamment en Algérie, d’améliorer leur organisation administrative et juridique afin d’éviter des litiges coûteux.