Lundi 11 août 2025, l’Irak a été frappé par une panne d’électricité sans précédent, laissant des millions de citoyens sans courant au moment où le thermomètre atteignait 50 °C à Bagdad et dans onze provinces du centre et du sud.
Cette défaillance monumentale, provoquée par l’arrêt simultané de deux lignes de transmission et une demande énergétique record, illustre à la fois la fragilité du réseau électrique irakien et les effets dramatiques du changement climatique.
Dans la province de Kerbala, l’afflux de millions de pèlerins pour l’Arbaïn a accentué la pression sur le réseau, entraînant la perte soudaine de plus de 6 000 mégawatts, soit environ un tiers de la production nationale.
Pendant plusieurs heures, la population a été contrainte de survivre sans électricité, subissant l’intense chaleur, des ventilateurs et climatiseurs inutilisables, et le chaos que ces coupures entraînent dans les services publics et le quotidien des Irakiens.
Seul le Kurdistan autonome a été épargné, grâce à un réseau mieux modernisé et plus résilient. Mais partout ailleurs, la panne souligne les limites d’un système énergétique vieillissant et mal géré, où corruption, infrastructures défaillantes et mauvaise planification aggravent une crise climatique déjà sévère.
Les experts météorologiques avertissent que les vagues de chaleur extrême, plus fréquentes et plus intenses qu’au XXᵉ siècle, pourraient transformer ces pannes en catastrophe récurrente si des mesures urgentes ne sont pas prises.