Ce vendredi 19 septembre 2025, l’espace aérien estonien a été violemment perturbé par l’entrée de trois avions de chasse russes MIG-31, qui y sont restés pendant une douzaine de minutes avant d’être interceptés par des appareils de l’Otan. Une incursion qualifiée par Tallinn d’« audace sans précédent » et dénoncée comme une « violation flagrante du droit international ».
Le président français Emmanuel Macron n’a pas tardé à réagir, exprimant « avec la plus grande vigueur » sa condamnation de ces actes. Selon lui, cette intrusion s’inscrit dans une « accumulation de provocations et de gestes irresponsables de la Russie ». Il a assuré son soutien total aux autorités estoniennes et annoncé qu’une « posture de sécurité » adaptée sera mise en place face à de telles violations répétées.
Le ministère estonien des Affaires étrangères a déjà fait savoir que son pays envisage de demander l’activation de l’article 4 du traité Atlantique Nord, qui permet des consultations entre alliés lorsqu’un État membre se sent menacé. Une démarche qui reflète l’inquiétude croissante des pays européens face aux actions russes, perçues comme des tentatives de déstabilisation et de mise à l’épreuve de l’Otan.
Cette provocation survient dans un contexte de tensions exacerbées. La Commission européenne vient de proposer un nouveau paquet de sanctions contre Moscou, ciblant en particulier le secteur énergétique russe, en réaction à la poursuite des hostilités en Ukraine. Sur le terrain, les forces russes ont intensifié leurs offensives dans plusieurs régions ukrainiennes, faisant des victimes civiles et confrontant les soldats ukrainiens à des combats acharnés.
Pour la communauté internationale, cette incursion n’est pas un simple incident. Elle symbolise la détermination de Moscou à défier ses voisins et à tester la solidarité européenne et atlantique. L’Union européenne et l’Otan, en renforçant leurs mesures de sécurité et leurs sanctions, entendent envoyer un message clair : la souveraineté des États membres ne saurait être mise en péril sans conséquences.