Le club français AC Ajaccio a annoncé avoir déposé une plainte officielle auprès de la FIFA contre son ancien joueur, Youcef Belaïli, l’accusant d’avoir utilisé un document falsifié pour obtenir le versement de 380 000 euros.
L’affaire remonte à la saison 2019-2020, lorsque Belaïli évoluait sous les couleurs d’Al-Ahli, en Arabie Saoudite. Après avoir rompu unilatéralement son contrat, la FIFA avait condamné le joueur à verser cette somme au club saoudien à titre d’indemnité.
Cependant, AC Ajaccio a rouvert le dossier après avoir reçu, en juillet 2025, une décision de la FIFA l’obligeant, à son tour, à payer le même montant à Belaïli. Le club corse accuse désormais le joueur de fraude, affirmant que la décision reposait sur un document falsifié.
Dans une lettre ouverte adressée à la FIFA, Ajaccio déclare :« Notre club, qui évoluait encore récemment en deuxième division, est victime d’une fraude organisée. La décision rendue par la FIFA le 11 juillet 2025 repose sur un document falsifié, ce qui nous empêche aujourd’hui de recruter de nouveaux joueurs et met en péril notre existence. »
Le club rappelle qu’une décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), rendue en avril 2023, avait déjà contraint Belaïli à rembourser la somme à Al-Ahli, sanction indépendante d’Ajaccio.
Mais en 2024, le joueur aurait déposé une nouvelle plainte auprès de la FIFA pour réclamer le même montant, en présentant un protocole d’accord prétendument signé par Al-Ahli et l’ancien directeur général d’Ajaccio, Alain Caldarella.
Après vérification auprès d’Al-Ahli, le club corse affirme avoir reçu la confirmation que ce document n’a jamais existé et que la personne mentionnée comme signataire n’a jamais occupé de poste officiel au sein du club saoudien.
Le communiqué insiste :« La réponse est claire : ce document n’a jamais existé ! Il a été fabriqué dans le seul but de détourner près de 400 000 euros aux dépens de notre club. »
Face à ces accusations graves, Ajaccio appelle Gianni Infantino, président de la FIFA, à intervenir pour rouvrir l’affaire, tout en précisant avoir déposé une plainte pénale auprès du procureur d’Ajaccio pour falsification, usage de faux et escroquerie.
La réaction officielle de Youcef Belaïli ou de son agent — également son père — est désormais très attendue, alors que cette affaire pourrait marquer un tournant dans la carrière de l’international algérien.