L’“état de grâce” du successeur de Belmadi semble déjà compromis. Entre résultats décevants et jeu terne, Vladimir Petković fait l’objet de critiques croissantes, et chacune de ses décisions est désormais passée au crible. À quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, le sélectionneur a surpris le football algérien en annonçant que la préparation finale se déroulera sur le sol national, rompant ainsi avec la tradition des éditions précédentes, où les Verts privilégiaient des stages à l’étranger.
Selon le technicien suisse, ce choix est motivé par plusieurs raisons stratégiques et pratiques. Les conditions climatiques et les infrastructures disponibles en Algérie, notamment au Centre technique de Sidi Moussa, sont jugées proches de celles que les joueurs rencontreront au pays hôte du tournoi. Ainsi, le staff estime que les joueurs bénéficieront d’un cadre optimal pour préparer physiquement et tactiquement la compétition.
Toutefois, ce choix comporte des risques. La préparation à domicile peut exposer les Verts à une plus forte attention médiatique et à des critiques anticipées, tout en réduisant le dépaysement nécessaire pour tester l’adaptabilité du groupe face à des équipes africaines imprévisibles. Les expériences passées, comme les stages au Qatar (CAN-2021) et au Togo (CAN-2023), avaient permis aux joueurs de s’immerger dans des conditions différentes, malgré des résultats mitigés.
Pour pallier ces critiques, Petković planifie un stage en Arabie Saoudite en novembre, après les éliminatoires du Mondial 2026, avec un match amical. Mais ce complément tardif suffira-t-il à garantir la cohésion et la fraîcheur nécessaires pour briller à la CAN ? Entre pragmatisme et incertitude, ce choix reflète les défis d’un sélectionneur sous haute surveillance, dans un pays où le football est une passion exigeante.