Mexico, 7 novembre 2025 –En visite officielle au Mexique, le président français Emmanuel Macron a rappelé que la lutte contre le narcotrafic devait se faire dans le respect absolu de la souveraineté des États, en réaction à la récente série d’opérations militaires américaines dans les eaux latino-américaines.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum au Palais national de Mexico, un journaliste a interrogé le chef de l’État français sur la destruction de plusieurs navires par les forces américaines, suspectés de transporter de la drogue, ainsi que sur la qualification de “terroristes” donnée par Donald Trump aux personnes présentes à bord de ces embarcations.
« La France respecte la souveraineté de chaque nation. Comme la présidente Sheinbaum et moi-même l’avons affirmé, la lutte contre les narcotrafiquants est une mission commune, mais elle doit se mener dans le cadre du droit international et de la coopération entre États », a déclaré Emmanuel Macron.
Le président français a ajouté que Paris et Mexico partageaient une même volonté de renforcer la coopération bilatérale en matière de sécurité, de renseignement et de développement économique, tout en rejetant toute approche unilatérale ou coercitive.
Selon plusieurs sources américaines, les forces armées des États-Unis ont coulé dix-huit navires depuis le début du mois de septembre dans les Caraïbes et le Pacifique oriental, provoquant la mort d’au moins soixante-neuf personnes.
Ces actions, justifiées par Washington comme faisant partie d’une campagne “antidrogue” préventive, ont suscité une vague de critiques à l’étranger, notamment de la part d’experts des Nations unies en matière de droits de l’homme, qui les ont qualifiées d’« homicides illégaux ».
Plusieurs observateurs estiment que les déclarations de Macron constituent une critique implicite de cette stratégie américaine jugée interventionniste et disproportionnée.
Cette position s’inscrit dans la continuité du discours de Paris en faveur du multilatéralisme et du respect du droit international.
Pour le président français, la lutte contre le trafic de drogue ne peut être efficace que si elle s’appuie sur une coopération équilibrée entre les nations concernées, et non sur des actions militaires unilatérales risquant de compromettre la stabilité régionale.



























