Islamabad, 11 novembre 2025 — Un attentat-suicide a fait au moins 12 morts et plus de 30 blessés mardi après-midi devant le tribunal de district du quartier G-11 à Islamabad, plongent la capitale dans la stupeur. Le gouvernement accuse des réseaux talibans et évoque des soutiens extérieurs ; le ministre de la Défense, Khawaja Asif, a déclaré que le pays était désormais « en état de guerre ».
L’explosion s’est produite à 12h39 locales, près de l’entrée du complexe judiciaire d’Islamabad, un lieu bondé d’avocats, de justiciables et de passants. Selon le ministre de l’Intérieur, Mohsin Naqvi, l’assaillant – vraisemblablement un kamikaze – a tenté de pénétrer dans le tribunal pendant une douzaine de minutes avant d’être refoulé par les gardes. Frustré, il a alors fait détoner ses explosifs à proximité d’un véhicule de police stationné à la porte, ravageant la zone immédiate. Le bilan initial faisait état de 17 blessés, mais les hôpitaux ont rapidement porté le nombre à 36, dont plusieurs membres des forces de l’ordre et un avocat. Parmi les victimes, la majorité étaient des civils venus pour des audiences.
Les images de la scène montrent un véhicule calciné, des débris éparpillés et une épaisse fumée s’élevant dans le ciel clair d’Islamabad. Les autorités ont immédiatement bouclé le périmètre, tandis que des experts en balistique et des démineurs fouillaient les lieux à la recherche d’indices. « Ce n’est pas un simple attentat ; cet événement porte un message clair », a averti Naqvi lors d’une conférence de presse sur place. L’attaque survient dans un contexte de recrudescence des violences : la veille, des militants ont tenté d’assiéger un collège militaire à Wana, dans le Sud-Waziristan, près de la frontière afghane, blessant six personnes dans une opération déjouée par les forces pakistanaises.
Le gouvernement pakistanais n’a pas tardé à pointer du doigt les responsables. Khawaja Asif, dans une déclaration diffusée en ourdou sur les réseaux sociaux, a directement impliqué le gouvernement taliban de Kaboul. « Nous sommes en état de guerre. Si certains croient que l’armée pakistanaise ne combat que sur la frontière afghane ou dans les confins du Baloutchistan, l’attaque d’aujourd’hui contre le tribunal d’Islamabad leur servira de leçon. Cette guerre concerne tout le Pakistan. L’armée fait des sacrifices quotidiens pour la sécurité de la population », a-t-il lancé, qualifiant l’explosion de « message envoyé depuis Kaboul ». Asif a ajouté que les talibans afghans avaient les moyens d’empêcher le terrorisme contre le Pakistan mais choisissaient de ne pas le faire, rendant vaines les négociations de paix en cours au Qatar et en Turquie.
De son côté, le Premier ministre Shahbaz Sharif a élargi les accusations, liant cet attentat à une récente attaque contre une école militaire au Sud-Waziristan. Selon lui, ces opérations font partie d’un « complot ourdi par un réseau terroriste soutenu par l’Inde », visant à déstabiliser le pays. Islamabad accuse depuis longtemps le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) – allié présumé des talibans afghans – et l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA) de recevoir un soutien logistique et financier de Kaboul et de New Delhi. « Nous combattrons jusqu’à l’élimination du dernier terroriste du TTP et du BLA », a martelé Sharif, appelant à une enquête approfondie.
L’attentat intervient alors que les négociations de paix entre le Pakistan et des médiateurs régionaux — notamment le Qatar et la Turquie — peinent à produire un cessez-le-feu durable. Depuis la prise du pouvoir des talibans à Kaboul en 2021, des accusations réciproques se multiplient : Islamabad dénonce l’utilisation du sol afghan par des groupes hostiles et réplique parfois par des frappes transfrontalières, tandis que Kaboul condamne les incursions et appelle au respect de la souveraineté.
L’explosion s’est produite à 12h39 locales, près de l’entrée du complexe judiciaire d’Islamabad, un lieu bondé d’avocats, de justiciables et de passants. Selon le ministre de l’Intérieur, Mohsin Naqvi, l’assaillant – vraisemblablement un kamikaze – a tenté de pénétrer dans le tribunal pendant une douzaine de minutes avant d’être refoulé par les gardes. Frustré, il a alors fait détoner ses explosifs à proximité d’un véhicule de police stationné à la porte, ravageant la zone immédiate. Le bilan initial faisait état de 17 blessés, mais les hôpitaux ont rapidement porté le nombre à 36, dont plusieurs membres des forces de l’ordre et un avocat. Parmi les victimes, la majorité étaient des civils venus pour des audiences.
Les images de la scène montrent un véhicule calciné, des débris éparpillés et une épaisse fumée s’élevant dans le ciel clair d’Islamabad. Les autorités ont immédiatement bouclé le périmètre, tandis que des experts en balistique et des démineurs fouillaient les lieux à la recherche d’indices. « Ce n’est pas un simple attentat ; cet événement porte un message clair », a averti Naqvi lors d’une conférence de presse sur place. L’attaque survient dans un contexte de recrudescence des violences : la veille, des militants ont tenté d’assiéger un collège militaire à Wana, dans le Sud-Waziristan, près de la frontière afghane, blessant six personnes dans une opération déjouée par les forces pakistanaises.
Le gouvernement pakistanais n’a pas tardé à pointer du doigt les responsables. Khawaja Asif, dans une déclaration diffusée en ourdou sur les réseaux sociaux, a directement impliqué le gouvernement taliban de Kaboul. « Nous sommes en état de guerre. Si certains croient que l’armée pakistanaise ne combat que sur la frontière afghane ou dans les confins du Baloutchistan, l’attaque d’aujourd’hui contre le tribunal d’Islamabad leur servira de leçon. Cette guerre concerne tout le Pakistan. L’armée fait des sacrifices quotidiens pour la sécurité de la population », a-t-il lancé, qualifiant l’explosion de « message envoyé depuis Kaboul ». Asif a ajouté que les talibans afghans avaient les moyens d’empêcher le terrorisme contre le Pakistan mais choisissaient de ne pas le faire, rendant vaines les négociations de paix en cours au Qatar et en Turquie.
De son côté, le Premier ministre Shahbaz Sharif a élargi les accusations, liant cet attentat à une récente attaque contre une école militaire au Sud-Waziristan. Selon lui, ces opérations font partie d’un « complot ourdi par un réseau terroriste soutenu par l’Inde », visant à déstabiliser le pays. Islamabad accuse depuis longtemps le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) – allié présumé des talibans afghans – et l’Armée de libération du Baloutchistan (BLA) de recevoir un soutien logistique et financier de Kaboul et de New Delhi. « Nous combattrons jusqu’à l’élimination du dernier terroriste du TTP et du BLA », a martelé Sharif, appelant à une enquête approfondie.


























