La police sud-africaine a apporté de nouveaux éléments sur la fusillade de masse survenue dans le township de Bekkersdal, à proximité de Johannesburg, qui a coûté la vie à au moins dix personnes.
Selon les autorités, les tireurs ont ouvert le feu au hasard sur des personnes présentes à proximité d’une taverne non autorisée, qui opérait sans licence et vendait de l’alcool illégalement. Les victimes ont été touchées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’établissement, certaines ayant été atteintes alors qu’elles se trouvaient dans la rue, accentuant le caractère aveugle et indiscriminé de l’attaque.
Les personnes blessées ont été évacuées en urgence vers des hôpitaux de la région. À ce stade, aucune information n’a été communiquée sur leur état de santé, a précisé la police.
La police du Gauteng a annoncé le lancement d’une vaste chasse à l’homme pour retrouver les auteurs de la fusillade, dont le nombre exact reste inconnu. Une équipe spécialisée dans les crimes violents a été déployée sur les lieux afin de recueillir des témoignages, analyser les preuves balistiques et exploiter les images disponibles.
Le commissaire de police par intérim du Gauteng, Fred Kekana, a confirmé que toutes les pistes étaient examinées :
« Nous enquêtons sur tous les angles possibles, mais le motif reste inconnu à ce stade », a-t-il déclaré.
Ce drame constitue la deuxième fusillade de masse en Afrique du Sud depuis le début du mois de décembre. Le 6 décembre 2025, douze personnes, dont trois enfants âgés de 3, 12 et 16 ans, avaient été tuées lors d’une attaque armée dans un bar clandestin situé dans un hostel à Saulsville, près de Pretoria.
L’Afrique du Sud affiche l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde, avec plus de 26 000 meurtres recensés chaque année. Le pays est régulièrement secoué par des violences liées aux gangs, à la consommation d’alcool et à la circulation massive d’armes illégales.
Malgré le renforcement récent des opérations de fermeture de tavernes non autorisées, ces établissements demeurent des foyers récurrents de violences armées, illustrant les limites des mesures actuelles face à une criminalité profondément enracinée.


























