Des dizaines de manifestants ont été au rendez-vous hier mercredi en fin de journée, à la place Maurice Audin d’Alger pour une première manifestation nocturne contre l’élection présidentielle du 12 décembre prochain.
Les manifestants algérois ont dénoncé « les pouvoirs publics qui veulent imposer le scrutin et les cinq candidats participants », en scandant » «Non au vote !», «on jure qu’il n’y aura pas de vote !», ou encore « le régime n’était pas parti avec le départ de Bouteflika ».
Cette marche improvisée s’est soldée par une vingtaine d’arrestations par les forces de l’ordre qui se sont déployées en force dans les artères du centre-ville. Parmi les personnes arrêtées figurent Amel Hocine militante de l’association RAJ, Adel Ricco, Leila Chaimaa Souama, Hassan Mebtouche, Imen Abdeli et Kais Ould Amar, selon le CNLD.
Par ailleurs, le général Ahmed Gaïd Salah a appelé le 20 novembre, les «enfants fidèles» de l’Algérie de leur «devoir envers la Patrie» lors de la présidentielle du 12 décembre. «L’Algérie, qui est capable de choisir la personne qui la dirigera dans la prochaine étape, fait appel à ses enfants fidèles dans ces circonstances particulières», a déclaré le général lors sa visite dans la quatrième région militaire à Ouargla.
Il a en outre évoqué «le rôle de sensibilisation des médias, des mosquées, des zaouïas [confréries soufies] et des imams dans la sensibilisation nécessaire de la population à ce dessein ».
Depuis le début de la campagne électorale dimanche, les déplacements des candidats et leurs réunions, pourtant placés sous forte protection policière, sont régulièrement perturbés par des manifestants hostiles à la tenue de l’élection.