En octobre 2019, Microsoft a signé un contrat de « cloud computing » d’une valeur de 10 milliards de dollars avec le ministère américain de la Défense. Baptisé JEDI pour (Joint Entreprise Defense Infrastructure), ce contrat s’étendra sur une durée de dix ans et donnera à la firme de Redmond la responsabilité d’assurer la modernisation des systèmes informatiques des forces armées américaines.
Avant la signature de contrat, Microsoft était en lice avec plusieurs autres entreprises, dont Amazon.
La firme de Jeff Bezos était même le grand favori du Pentagone. C’est avec une grande surprise que le géant du e-commerce a appris que le choix du ministère américain de la Défense s’est finalement arrêté sur Microsoft.
Alors qu’on croyait que l’histoire allait en rester là, on apprend que la firme de Jeff Bezos a décidé de poursuivre le Pentagone en justice pour contester cette décision.
Amazon dénonce un parti pris
Dans sa plainte, Amazon accuse le Pentagone de s’être laissé influencer par le gouvernement. En effet, tout le monde sait qu’il existe des tensions entre Donald Trump et Jeff Bezos. D’après les rumeurs, cela aurait fait pencher la balance en faveur de Microsoft en dépit du fait qu’Amazon est le plus grand fournisseur de cloud aux États-Unis.
Face à cela, Amazon a déclaré que le gouvernement avait fait preuve d’un « parti pris incontestable » en faveur de Microsoft lors de l’attribution de ce contrat de « cloud computing. » Le Pentagone, quant à lui, a déclaré que « Le processus d’acquisition s’est déroulé conformément aux lois et règlements en vigueur. »
Amazon s’attend à des corrections
Le 14 novembre 2019, Amazon a publié une déclaration dans laquelle il indique que « De nombreux aspects du processus d’évaluation de JEDI comportaient des lacunes, des erreurs et des préjugés évidents – et qu’il était important que ces problèmes soient examinés et corrigés. »
D’après le porte-parole d’Amazon Web Services, ce contrat aurait dû revenir à la firme de Jeff Bezos qui est « particulièrement expérimentée et qualifiée. » Ce dernier a rajouté qu’il était « essentiel pour notre pays que le gouvernement et ses dirigeants élus gèrent les achats de manière objective et sans influence positive. »
Des sources ont indiqué que la plainte d’Amazon était encore sous scellé, car elle comporte des « informations confidentielles, des secrets commerciaux et des informations financières confidentielles. »