Deux pompiers indiens ont été célébrés en héros lundi pour leur intervention la veille dans l’incendie d’une usine qui a fait 43 morts à New Delhi, l’une des plus graves de ces dernières décennies dans la capitale indienne.
Rajesh Shukla et Ashish Malik ont sauvé 27 personnes d’un immeuble de plusieurs étages en feu, situé entre les petites ruelles d’un vieux quartier surpeuplé du nord de New Delhi.
La structure abritait plusieurs ateliers de confection illégale, dans lesquels certains de ses employés dormaient.
Dans les ateliers, des miroirs muraux, des sacs d’école et du matériel d’emballage ont été fabriqués, selon la Presse Indienne.
Ces entreprises employaient généralement des travailleurs pauvres d’autres régions de l’Inde, qui dormaient sur le lieu de travail pour économiser de l’argent de la location. Certains travailleurs gagnaient à peine mille roupies (14 dollars, 13 euros) par mois.
Le pompier Rajesh Shiukla, qui a sauvé 11 personnes des flammes et a été blessé lors de l’opération, a déclaré qu’il était impressionné par le nombre de personnes qu’il avait découvert à l’intérieur.
« Personne dans le quartier ne nous a informés qu’il y avait tellement de gens à l’intérieur du bâtiment, certains ont dit qu’il y avait trois ou quatre personnes coincées à l’intérieur », a-t-il déclaré au journal Times of India.
«J’ai vu au moins de30 personnes dans la pièce (au troisième étage), la plupart dormaient. Certains étaient morts. On nous a dit que les travailleurs dormaient pour des rondes », a-t-il ajouté.
Les habitants du quartier ont déclaré à l’AFP que les usines illégales fermaient généralement leurs volets métalliques la nuit, pour donner aux employés le temps de fuir en cas de descente de police.
« Mais cette fois, cela a été fatal car un temps précieux a été perdu [pour les pompiers] qui tentaient d’entrer dans le bâtiment », a expliqué un voisin qui a préféré garder l’anonymat.
Le pompier Ashish Malik, qui a secouru 16 survivants, a déclaré qu’il devait « prendre d’énormes risques » pour les faire sortir d’une cage d’escalier sur un sol instable.
Les ateliers fonctionnaient sans les autorisations nécessaires et ne respectaient pas les normes de sécurité. Les autorités ont arrêté les propriétaires et les gestionnaires de l’immeuble.