La FIFA estime que l’ancien vice-président de cette organisation Michel Platini a reçu illégalement 1,84 million d’euros de revenus financiers, et devrait donc les restituer.
Cela a été rapporté par l’AFP en référence au document officiel de la FIFA.
Nous parlons des fonds qui ont été versés par la FIFA en faveur de Platini par décision de l’ancien président de cette organisation, Sepp Blatter, en 2011 pour des services de conseil en 2002. Cependant, aucune obligation contractuelle n’a été signée à cet effet.
En 2015, les autorités suisses ont ouvert une enquête sur ce fait.
La FIFA a l’intention de prendre des mesures judiciaires légales d’ici la fin de l’année pour forcer Platini à restituer le montant indiqué.
En outre, il est prévu de poursuivre Blatter pour avoir pris une décision illégale.
La commission d’éthique de la FIFA a renvoyé Platini du poste de président de l’UEFA en 2015, d’abord de 90 jours, puis il a été disqualifié de 8 ans, et même plus tard, ce mandat a été réduit à quatre.
Selon une résolution du 25 novembre et connue de l’AFP, la Commission de gouvernance de la FIFA recommande à l’instance mondiale de s’adresser à la justice suisse « pour obtenir le remboursement des sommes illégalement transférées par l’ancien président de la FIFA à l’ancien vice-président de la FIFA. « .
Platini, contacté par téléphone par l’AFP, a refusé de faire une déclaration. Mais pour son avocat Vincent Solari, qui a répondu par mail à la demande de l’AFP, c’est une annonce dont « le seul objectif est de continuer à essayer de discréditer » Platini.
« L’affaire est définitivement close après la décision du MPC (ministère public suisse) en faveur de Platini il y a près de deux ans … les prétentions de la FIFA sont totalement infondées », explique l’avocat.
Pour Blatter, également contacté par téléphone par l’AFP, « il s’agit d’une affaire close, je ne vois pas comment la FIFA peut recourir à la justice ». « Cela est passé par les comptes de la FIFA, cela a été validé par la Commission des finances et lors du Congrès 2011 », a-t-il ajouté.
Platini s’est toujours défendu contre tout acte illégal. Dès la fin de sa suspension, il montre qu’il veut retourner dans le monde du football.
C’est définitivement une semaine délicate pour l’ancien président de l’UEFA, avec la résurgence lundi d’un autre dossier, celui de l’enquête sur l’attribution du Mondial-2022 au Qatar.
Vice-président de la FIFA lors de l’attribution de la Coupe du monde-2022, le Français a été interrogé pour les raisons de son vote en faveur du Qatar.
L’enquête menée il y a trois ans par le parquet national français (PNF), a récemment été remise à un juge d’instruction parisien. Une information judiciaire a été ouverte notamment pour « corruption active et passive », a indiqué lundi le parquet.
La justice française est particulièrement intéressée par une réunion à l’Elysée le 23 novembre 2010, à laquelle ont participé le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, Tamim ben Hamad al Thani – à l’époque prince héritier du Qatar et émir depuis 2013- et Michel Platini.
À la fin de ce dîner, Platini a déclaré à Blatter qu’il voterait en faveur du Qatar. Le 2 décembre 2010, à la surprise générale, le Qatar a remporté l’élection par 14 voix contre 8 aux États-Unis.