L’ONG de Soutien aux Détenus du Hirak et aux Victimes de Violations de la Liberté d’Expression et d’Opinion a considéré que l’Algérie est en tête des pays qui restreignent la liberté des journalistes, des blogueurs et des écrivains, tout en réprimant les opposants au régime en place. Les protestations condamnant les graves violations des droits de l’homme et des libertés se poursuivent dans la république morose. L’Association Populaire a présenté lors d’un séminaire organisé au siège de l’Association algérienne des Droits de l’Homme en France un rapport documentant une augmentation des procès liés à la liberté d’opinion, d’expression, de manifestation et de protestation pacifique.
L’ONG a mis en lumière les condamnations prononcées par la justice à l’encontre de nombreux militants pour avoir critiqué les autorités publiques, affirmant qu’il s’agissait d’une confiscation flagrante du droit à la liberté d’opinion et d’expression. Elle a cité en exemple des universitaires et des académiciens, soulignant que leur véritable crime était d’avoir écrit de nombreux livres et des dizaines d’articles, et d’être des voix influentes en Algérie et à l’étranger. Ils ont été soumis à un harcèlement constant, soutenu par des généraux influents du pays, et ont été victimes de diverses accusations, dont l’atteinte à la sécurité de l’État, la perturbation de la stabilité nationale, l’insulte au président Tebboune et au général Chengriha, l’affaiblissement de la loyauté des citoyens envers les institutions, l’espionnage, la réception de fonds de l’étranger et des pays voisins. La répression est allée jusqu’à leur interdire d’exercer leur métier d’enseignant universitaire, de voyager à l’étranger et de saisir tous leurs biens et comptes bancaires. L’Association a également abordé le cas de l’opposant Rachid Nekkaz, qui a été poursuivi dans de nombreuses affaires visant à le tuer moralement et professionnellement, et qui souffre de plusieurs maladies chroniques en détention politique, dont l’artériosclérose, le diabète et la rhumatismale. On dit qu’il a contracté une maladie sexuellement transmissible grave par une piqûre empoisonnée, ce qui a amené cet opposant libre à se replier sur lui-même et à sortir de l’étroit chemin de l’action politique et de l’opposition verbale au palais du Moudjahid.