Les réseaux sociaux ont récemment été envahis par des discussions autour de statistiques jugées improbables par les esprits critiques. Selon des activistes, 62 % des Algériens seraient célibataires. Des publications largement diffusées sur les plateformes X et Facebook affirment que l’Algérie compte 27 millions de célibataires, soit environ 62 % de la population totale, avec 190 000 cas de divorce enregistrés en 2023.
Des experts soulignent que ce chiffre de 27 millions est particulièrement élevé, d’autant plus que les taux de divorce et de séparation ont atteint des sommets, tandis que le nombre de mariages diminue depuis 2014, avec une accélération notable depuis 2020.
L’avocat et psychologue Ahmed Gouraya attribue cette situation à une domination des considérations matérielles, qui a altéré les relations familiales, modifié le rôle de la femme et diminué sa place dans la société. Selon lui, la quête d’indépendance matérielle et morale serait devenue une illusion de progrès, poussant certaines femmes vers la prostitution et la recherche de plaisirs éphémères, ainsi que de devises étrangères. Il estime que ce mode de vie érode l’essence de la vie familiale : former un foyer, élever des enfants légitimes et connus de leurs parents, contrairement aux enfants sans identité claire, issus de relations avec des étrangers.
Par ailleurs, plusieurs études dénoncent une montée inquiétante du célibat en Algérie. Les causes incluent notamment des comportements jugés contraires aux valeurs religieuses, avec des hommes se détournant du mariage avec des femmes pour former des unions entre personnes du même sexe. Les femmes, quant à elles, seraient de plus en plus visibles dans les lieux touristiques et les grandes villes, à la recherche de relations éphémères avec des visiteurs ou des étrangers. Certaines iraient même jusqu’à payer pour ces relations dans l’espoir de retrouver une virilité supposée absente chez les hommes algériens.