La situation des droits de l’homme en Algérie continue de se détériorer gravement, sous l’emprise d’un régime militaire qui poursuit sa politique de répression systématique. Arrestations arbitraires, procès expéditifs et condamnations abusives visent les opposants et les voix libres qui osent critiquer le pouvoir. Pire encore, le régime s’attaque également aux familles des détenus, imposant des pressions et des restrictions simplement parce qu’un de leurs proches a osé exprimer une opinion dissidente.
Dans ce contexte, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), l’Association internationale des droits de l’homme en Algérie et le Centre des droits humains d’Amérique du Nord ont dénoncé, dans un communiqué conjoint, la détérioration accélérée de la situation des droits fondamentaux dans le pays. Ces organisations réclament la libération immédiate des prisonniers politiques et des personnes arrêtées dans le cadre de la campagne « Manich Rani », ainsi que l’arrêt des poursuites judiciaires contre les militants et opposants.
Les trois ONG ont exprimé leur profonde inquiétude face à la multiplication des arrestations pour des motifs sociaux, économiques et politiques. Elles dénoncent également la répétition des procès à caractère politique, où les accusés sont jugés sans bénéficier des garanties d’un procès équitable, aboutissant à des verdicts iniques, sans lien avec la loi ni la réalité des faits.
Selon leurs observations, plus de dix procès sont programmés pour les mois de mars et avril, visant des citoyens issus de plusieurs wilayas, notamment Oran, Alger, Tizi Ouzou, Batna, Chlef et Laghouat. Ces poursuites ciblent principalement des militants des droits humains, des étudiants et des blogueurs, coupables d’avoir simplement exprimé leurs opinions de manière pacifique, que ce soit dans l’espace public ou sur les réseaux sociaux.
