Grande tension entre l’Algérie et l’Égypte à cause de la crise libyenne après que l’Égypte a exclu l’Algérie d’une réunion géostratégique au Caire sur la crise libyenne, qui a été exacerbée par la menace d’une intervention militaire turque.
En effet, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a invité ses homologues français, italiens, grecs et chypriotes à se réunir au Caire … Alors que l’Algérie, qui a de grandes frontières avec la Libye, a été marginalisée.
La diplomatie égyptienne n’a pas contacté l’Algérie pour expliquer ses procédures et manœuvres visant à promouvoir la recherche d’une solution rapide à la crise libyenne et la manière de faire face à tout ce qui constituerait un obstacle à la stratégie diplomatique égyptienne … parce que dans notre pays il y a un grand conflit au plus haut sommet de l’autorité de l’armée à propos de la position de l’Algérie dans le conflit libyenne. Dans notre pays, Il y a le clan du général Saïd Chengriha qui veut s’aligner avec l’Égypte et les Émirats, et il y a celui de Tebboune et les généraux affiliés au général assassiné Gaid Salah, qui veut s’aligner avec la Turquie et le Qatar.
Plusieurs sources proches de la présidence de la République et du ministère de la Défense nationale, qui comprend le commandement militaire suprême de l’armée nous ont déclaré qu’après la visite de Mevlüt Çavuşoğlu et Fayez el-Sarraj à notre pays, Al-Sissi a envoyé un télégramme dans lequel il y a un ton de menace pour l’Algérie et qu’elle paiera le prix cher si elle soutient le gouvernement de Fayez el-Sarraj et si elle cesse de soutenir le général Haftar depuis l’aéroport militaire de Djanet, par lequel Saïd Chengriha envoie des armes et des mercenaires en Libye. En fait, ce n’est pas la première menace d’Al Sissi pour l’Algérie. Il avait déjà menacé d’envahir l’Algérie dans trois jours.
L’Égypte essaie maintenant à tout prix de persuader les puissances européennes de favoriser les avancements militaires du maréchal Haftar et de le présenter comme la seule garantie de stabilité en Libye.
En revanche, le clan de Tebboune de notre pays refuse de renoncer au principe de soutenir le gouvernement de Fayez el-Sarraj reconnu par les Nations Unies et basé à Tripoli alors qu’il pourrait être renversé dans les prochains jours par le maréchal Haftar en l’absence d’une forte intervention militaire de la Turquie. Et l’Algérie sait bien cela. Néanmoins, les efforts de la Tunisie et de l’Algérie ont été anéantis par les manœuvres d’Al-Sissi, qui ne voit d’autre solution que de laisser Haftar envahir Tripoli puis imposer le calme et la stabilité. Cette situation crée des dangers énormes pour la Tunisie et l’Algérie, qui doutent de la capacité de Haftar à garantir la stabilité car c’est un allié de nombreux groupes armés au Mali et au Niger, dont le sort sera inconnu quand la Libye sera sous son contrôle … Le match se joue maintenant entre l’équipe du général Saïd Chengriha et celle de Tebboune, alors qui va l’emporter?