L’ouragan Barry fait monter les prix du pétrole

Les cours du pétrole mercredi ont montré une forte dynamique et ajouté environ 4,5%, aidés par la menace d’une tempête tropicale dans le golfe du Mexique, une baisse des réserves de pétrole des États-Unis et l’affaiblissement du dollar après le discours de la FED.
Les contrats à terme sur le Brent ont complètement compensé la baisse de la semaine dernière, due aux ventes spéculatives consécutives à la prolongation de la transaction avec l’OPEP +. Ce matin, les contrats pour le pétrole de la mer du Nord se négocient à plus de 67 dollars le baril.

Aujourd’hui, le sentiment est extrêmement positif, mais le ralentissement de l’économie mondiale peut à tout moment revenir au premier plan et faire pression sur le marché. Une éclaboussure à court terme de 68 dollars est possible, mais à l’avenir, les prix devraient se consolider autour de 65,5-67 dollars.

Les sociétés pétrolières américaines ont réduit leur production de près d’un tiers dans le golfe du Mexique en raison de la menace d’une tempête tropicale dans la région. Les employés ont été évacués de quinze plates-formes de production et de quatre machines de forage.

Plus de 3 millions de barils de pétrole provenant de pays comme le Mexique, l’Arabie saoudite, le Venezuela et la Colombie transitent quotidiennement par la côte du golfe du Mexique. Environ 2 millions de barils de pétrole sont exportés quotidiennement par les terminaux côtiers. Les sociétés minières de la région fournissent environ 17% de toute la production américaine, soit 2,5-3% de la production mondiale de pétrole.

La phase active des ouragans de haute saison a lieu en août et octobre, mais certaines tempêtes tropicales apparaissent dès juillet. Lorsqu’une menace sérieuse apparaît, les entreprises de la région suspendent partiellement leurs activités, ce qui entraîne généralement une réduction de la production et un soutien à court terme des prix du pétrole.

Par ailleurs les exportations de pétrole brut ont augmenté de 58 000 barils par jour au cours de la semaine, pour atteindre 3,05 millions de barils par jour. Les importations ont diminué de 0,28 million de barils par jour pour atteindre 7,3 millions de barils par jour. Selon l’AIE, les stocks d’essence ont diminué de 1,5 million de barils (prévision d’une baisse de -1,3 million), tandis que les stocks commerciaux de distillats ont augmenté de 3,7 millions de barils (prévision d’une amélioration de +739 000de barils). L’utilisation des raffineries est passée de 94,2% à 94,7%. La semaine dernière, la production de pétrole a augmenté de 100 000 barils par jour pour atteindre 12,3 millions de barils par jour 

Les stocks dans les États diminuent quatre semaines de suite, trois semaines plus tôt que prévu. Cette dynamique est associée à une demande saisonnière élevée de carburant et est observée d’année en année. Cependant, cette année, la saison a commencé un peu plus tard et le marché craignait beaucoup que le niveau élevé des réserves ne soit le signe d’un ralentissement de la demande en raison de problèmes dans l’économie mondiale. Le retour des stocks à la dynamique saisonnière traditionnelle a réduit le degré de tension et stimulé la vision plus optimiste du marché par les commerçants.

Le discours de Jerome Powell , président de la Réserve fédérale américaine, a fortement soutenu tous les produits de base, ce qui a renforcé la vision du marché de la réduction imminente du taux directeur . L’indice du dollar américain (le dollar contre un panier de six devises mondiales) était en baisse active mercredi, soutenant les marchés des produits de base.