La station balnéaire d’Aïn El Türck, perle du littoral d’Oran, est aujourd’hui confrontée à un problème majeur qui perturbe la vie de ses résidents et nuit à son attractivité : les embouteillages chroniques, particulièrement au cœur de la ville. Loin de l’image idyllique d’un lieu de villégiature paisible, le centre-ville se transforme quotidiennement en un théâtre d’anarchie routière, rendant l’expérience insupportable pour habitants et visiteurs.
Au centre de ce chaos, l’incivisme de certains automobilistes joue un rôle prépondérant. Ignorant les règles de conduite les plus élémentaires, ces conducteurs multiplient les infractions : dépassements imprudents, arrêts en double file, stationnements sauvages, manœuvres risquées, ou encore pauses intempestives en pleine chaussée pour des achats rapides, indifférents aux protestations des autres usagers. Cette indiscipline généralisée transforme les rues en zones de tension, où klaxons, invectives et parfois altercations viennent ponctuer le désordre.
L’ouverture de l’artère principale à la double circulation, initialement pensée pour désengorger le trafic, s’est révélée contre-productive. En l’absence de respect des règles, cette mesure a aggravé la situation, créant un goulet d’étranglement permanent. Face à ce constat, une intervention urgente s’impose. Une présence accrue des forces de l’ordre, une application stricte du code de la route et l’élaboration d’une stratégie de mobilité urbaine adaptée aux spécificités d’Aïn El Türck sont essentielles pour redonner à la ville sa sérénité.
Sans une mobilisation collective pour restaurer le civisme et sans mesures concrètes des autorités, cette destination prisée risque de perdre son éclat, asphyxiée par le bruit des klaxons et l’encombrement des routes. Il est encore temps de sauver le charme d’Aïn El Türck, à condition que le bon sens prenne le pas sur le chaos.
