Les avertissements se sont renouvelés dans notre république sinistrée concernant les dangers de la corruption, qui s’est propagée à tous les rouages de l’État et s’est étendue au sein de la société, devenant un véritable problème structurel qui menace la stabilité sociale et économique du pays. Sous le règne du président Tebboune, en l’absence d’une volonté politique réelle et de mesures dissuasives pour la combattre, de nombreux experts et analystes des affaires internes ont critiqué l’expansion de la corruption au sein des structures de l’État, la persistance d’une politique d’impunité, le camouflage de ses symboles, ainsi que la répression des voix qui la dénoncent et exigent que ses responsables soient identifiés.
De nombreux opposants ont exprimé, dans un communiqué, leur profonde inquiétude face à l’exploitation des vacances d’été pour mener des actions caritatives qui dissimulent des affaires de blanchiment d’argent. Ils ont exigé l’application de la loi organique permettant aux autorités de destituer toute personne reconnue coupable de pratiques contraires à l’éthique des œuvres caritatives. Dans le même contexte, ils ont dénoncé la succession de procès et de poursuites visant à élargir le cercle de l’autoritarisme, ainsi que l’adoption de politiques économiques et sociales qui généralisent la marginalisation, l’appauvrissement et le chômage, tout en perpétuant la logique de la rente et de la corruption, devenue partie intégrante des fondations de l’État et de ses institutions, en l’absence de toute responsabilité ou reddition de comptes sérieuse.
Les activistes ont également exprimé leur profonde préoccupation face à ce qu’ils décrivent comme un blocage du champ politique, marqué par la monopolisation des décisions par le gouvernement militaire, la marginalisation des organisations de la société civile, et l’adoption de lois et de réglementations qui restreignent les droits et libertés fondamentaux des citoyens démunis, en violation de tous les engagements en matière de droits humains.