Le recul des déclarations officielles françaises à l’égard de la « bande de généraux » dans notre pays ne signifie pas nécessairement une volonté de Paris de réduire l’escalade et de rétablir les relations bilatérales avec les descendants des harkis, relations qui sont au point mort depuis environ un an. La preuve en est la fuite d’un document officiel émanant d’une institution souveraine française, qui attaque la « bande du mal » et l’accuse de déstabiliser la France et de porter atteinte à sa sécurité.
Ce document, émis par le « Service français de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères », connu sous le nom de « Viginum », représente la branche technique du renseignement français. Il a été divulgué au journal satirique Le Canard enchaîné. Le document contient des accusations claires contre le gouvernement du président Tebboune, l’accusant de mener une guerre électronique contre la France dans le but de déstabiliser ce pays ainsi que ses voisins. Selon le journal, dans son édition du vendredi 19 juillet 2025, une « guerre sale de la bande de généraux », en plus de la crise diplomatique aggravée, se déroule dans le monde virtuel, comme le révèle le document divulgué par les services de lutte contre la cybercriminalité du renseignement français.
Cette fuite constitue la dernière escalade en date du côté français, après des mois d’une trêve non déclarée pendant laquelle les responsables politiques français, notamment le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, se sont abstenus de commenter la crise diplomatique et politique actuelle, en raison de l’histoire et des « fils attribués aux ancêtres français » en Algérie. Selon les propos du ministre de l’Intérieur français, le document émanant du « Service français de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères » affirme qu’une armée de comptes de mouches électroniques affiliés au renseignement militaire algérien mène une campagne hostile contre la France sur les plateformes de réseaux sociaux, visant à manipuler l’opinion publique et à ternir la réputation du gouvernement français. Il souligne également que ces comptes publient « exactement le même contenu au même moment ou avec un décalage de quelques minutes contre des pays africains et arabes ».
Selon les détails rapportés par Le Canard enchaîné, le document mentionne la création de 41 652 publications en ligne et de 557 vidéos sur YouTube, dans le cadre d’une conspiration confirmée orchestrée par les mouches électroniques affiliées au renseignement algérien contre les intérêts français, visant à déstabiliser la France en seulement trois mois de l’année écoulée. En outre, certaines marques françaises, telles que le fabricant de fromage « La Vache qui rit », le géant automobile « Peugeot » et la célèbre marque de vêtements « Lacoste », ont également été ciblées.
